Se rendre utile

"Effectivement" 

Est la seule chose que je peux penser en regardant ce corps figé, dure comme une statue, ressemblant à une marionnette dont les fils ont été coupés. Le corps toujours dure et fixé dans la meme position, comme si ses propres muscles et sa propre chair se refusait à lâcher, même au seuil de sa mort. Son corps gisant de manière pathétique sur la terre froide et boueuse, les yeux toujours alertes, un contraste saisissant avec le reste de son corps.

Le venin avait agi rapidement, s’infiltrant à travers ses voies respiratoire, invisible, inodorant et silencieux, remplissant peu à peu sa trachée et ses poumons pour s'inflitrer dans son système. S'enroulant dans son sang comme un serpent silencieux, arrêtant nerf par nerf, les corrompant, mutilant, bâillonnant, figeant et commandant, impossible pour eux de résister à sa force brute et insidieuse, sa silencieuse volonté implacable et inarrêtable.

Ses yeux sont ouverts mais totalement immobiles, les globes oculaires fixant un point inconnus dans l'horizon de la forêt avec une immobilité vitreuse.

On pourrait encore y déceler une conscience derrière eux, elle est là, piégées, alertes, terrifiées. Mais sans rien, sans aucun pouvoir de bouger même les paupières, de bouger des yeux, de crier, de tressaillir. La sueur coule sur sa tempe, faisant scintiller la peau à la lueur du soleil mourant, s’accumulant là où elle ne peut plus tomber ou disparaitre d'elle-même, trahissant la panique intérieure que son corps, dans sa paralysie totale et effrayante, ne peut et peut-être se refuse à montrer.

Même son silence, prédilection de tous les shinobi, les meilleurs en tout cas, n’est pas naturel. Pas celui-ci non.

Non, ce n'est pas celui-ci d'un être vivant normal, même de celui qui se retient de faire du bruit ou qui essaie de se dissimuler. Il est celui d'une statue vivante, d'un esprit enfermé dans sa propre chair, vivant et pourtant chaque chose, même les plus basiques, lui sont inaccessibles.

Ses muscles, auparavant fermes tout en état flexibles, la souplesse et force de la beauté d'un corps humain, restent maintenant inutiles, les bras sont figés à mi-portée, étendus sur ses côtés dans un pathétique frôlant le ridicule, bloqués à jamais.

Les doigts recourbés vers l’intérieur sans pour autant être fermées en un poing, s'arretant à moitié, ses mains évoquant comme des feuilles mortes se pliant sur elles-mêmes, certains de ses doigts tremblotants encore, reste de conscience ou simple reflexe du corps humain ? Qui sait ? Sa poitrine ne se soulevant plus que superficiellement, le mouvement tellement subtil et minuscule qu'il en est à peine perceptible, seul mes capacités de perception, celles d'un shinobi entrainé à détecter le moindre subtil mouvement ou la moindre irrégularité dans l'espace, me permet de me rendre compte de ce mouvement.

Même la respiration, fonction la plus basique d'un être vivant, doit être négociée et battue pour exister, mais ce combat, le fait-il de manière consciente ?

Probablement pas, une simple fonction du corps humain, un réflexe, une dernière tentative de son corps de se battre, d'essayer de resister à l'inévitable, ne lâchant rien jusqu'au bout. Tant d'esprit combatif pour une chose dépourvue de conscience, peut-être est-ce cela qui l'empeche de réaliser son inévitable fin ?

Peut-être

Ah, la belle détermination d'un corps. 

Enfin bon, qui sait ?

...

En tout cas, ce dont je peux être sûr, c'est bien d'être le roi des cons. 

"Que ressens-tu en ce moment ? Sur une échelle d'un à dix ?"

Connard, il est paralysé de la tête aux pieds et ses seuls mouvements sont des convulsions qui feraient passer un épileptique en pleine crise pour quelqu'un de relativement calme. Il ne peut pas te répondre !

Avec son corps à moitié mourant et avec sa mâchoire qui pend tellement bas qu'on pourrait y faire entrer trois bras sans problème, sa langue dépassant tellement son menton qu'on dirait qu'il va se lécher les couilles.

Quel idiot, quelle stupidité.

Et ces petites phrases de con

"Juste une petite question... simple intérêt scientifique."

"Ne répond pas si ça te dérange..."

Oh mon dieu, Que c'est ridicule.

Heureusement que je travaille seul, sinon je me serais déjà enterré la tête pour éviter d'avoir à m'expliquer.

"Effectivement, c'est sûr que je ne risque pas de jamais avoir une réponse à ma question... idiot."

Je murmure à moi-même, les joues légèrement roses face à la question complètement stupide, alors que j'enfonce d'une main détendue mon wakizashi dans la jugulaire de l'homme ressemblant maintenant plus à un pantin sans cordes, ma lame traversant rapidement la chair pour transpercer l'os, les vertèbres faisant un crac audible sous la pression. 

"j'espère qu'il est déjà mort, et avant d'avoir entendu ça, c'est tellement embarrassant."

Je sors la lame aussi rapidement que je l'ai entrée, la secouant légèrement ensuite, envoyant le sang reposer sur le sol, le liquide rouge quittant ma lame pour la terre, la rendant encore plus boueuse qu'elle ne l'est déjà, la colorant pour former un amas de liquide brun rouge.

On ne se rend pas compte mais ça rouille vite ce genre de choses. Il faut en prendre soin.

Un peu de sang et de boyaux laissé sur la lame, et en une après-midi elle peut déjà être foutue.

Et ça on ne me l'a pas enseigné à l'école.

Après, si j'avais besoin d'apprendre même les bases de cette vie à l'académie, j'y serai resté un peu plus longtemps que quelques moi. Car au vu de ce que l'on a appris, la moitié doit déjà être en train de pourrir quelque part.

Les joies de la conscription obligatoire et de la guerre d'attrition.

Jeter sans s'arrêter des hordes de gens sur les lignes, expérimentés ou non. S'envoeyr des masses et des masses de corps pour aller mourir, de la part de chaque côté, dans un long et difficile combat, continuant à balancer toujours et toujours plus de monde, plus de monde chaque jour, chaque jours moins puissants, chaque jours moins entrainés, chaque jour plus jeunes.

Chaque camp allant chaque jour chercher plus loin, étendant l'obligation chaque jour à plus de monde. En espérant avoir plus de ressource en stock que l'autre.

Jusqu'à ce que l'un cède, que ce soit par la raison, se rendant compte que les caisses sont vides, que la main d'oeuvre pour travailler dans le pays manque trop, que les ressources et les recrus disponibles viennent à manquer, et que cette fois ont ne peut plus étendre l'obligation de se battre à personne. Et qu'il faut chercher la paix. Avant qu'il ne soit trop tard.

Ou alors la seconde option, qui arrive pour les mêmes raisons, mais qui cette fois, à cause d'un manque de raison se finit par des lignes de front qui se brisent complètement, une armée en débandade, alors que les forces ennemies submergent les derniers encore debout.

Ah, les joies de la guerre de positon, gagnée uniquement par les ressources.

Il est étonnant que même dans un monde comme celui-ci, où les gens balancent des éclairs, crachent du feu et se déplacent à des vitesses inhumaines, certaines choses ne changent pas, restant similaire à mon monde précédent.

Dans un sens cette troisième grande guerre suit un veritable scénario, similaire à celle de la grande guerre de mon monde précédent.

C'était laquelle encore ? La troisième aussi ? Ou la première ? 

Ah oui... la deuxième.

Une guerre commençant comme les précédentes, avec des charges, des grands déplacements, des armées en marche et même de la cavalerie. Une véritable guerre de mouvement, chaque pays s'imagiannt gagner une bataille décisive, détruire l'armée ennemie, puis l'encercler et gagner. Marchant sur la capitale de l'autre en un éclair, en un mois grand maximum, avant que les feuilles ne tombent des arbres.

Pour finalement que chaque offensive échoue, les lignes se figeant, cette guerre se transformant en à peine quelques jours en une guerre de position, dont certaines ne changeront pas d'un centimètre tout au long de la guerre, malgré les centaines d'obus, les litres de gaz, les tonnes de métal et les dizaines voire centaines de milliers de personnes sacrifiées, envoyées par chaque côté pour changer la ligne de front en sa faveur.

Jusqu'à ce qui camp s'écroule sous lui-même, sous la pression, le manque de ressources, de personnes à sacrifier et sous la destruction économique et sociétale, plongeant sous les révolutions et les guerres civiles et d'indépendance.

C'est exactement ce qui se passe ici. 

Du moins de ce que j'ai appris, entre murmures entendus autour des tentes et feux de camp, informations glissées par inadvertance par les officier et ceux donnant les missions, et de ce que j'ai pu voir au cours des batailles.

Au début de la guerre, le jour précédant la déclaration des hostilités avec les pays du feu et du vent, Iwa a envoyé sa meilleure armée dans le sud, afin de briser les lignes de suna, qui à ce moment était encore en plein désarroi suite à la disparition de leur 3eme kazekage.

Ah moins qu'il ne soit mort ? Peu importe.

Au début, ils pensaient remporter une rapide et facile victoire.

Les dirigeant du rocher avaient prévu la vitesse, une calculée, brutale et décisive poussée dans le sud, brisant les forces du désert. Leurs meilleures forces, endurcies par l'expérience et les années de silencieuse préparation pour ce grand jour, déferlèrent sur le terrain avec la confiance d’une tempête.

Leurs services de renseignement avaient visiblement conclu et affirmé que le Sable était bien trop affaibli pour résister à la tempête qui aller déferler sur eux ; épuisés, dispersés, divisés et meurtris après des mois de conflits internes dans les hauts échelons du pouvoir et des mois à chercher sans relève leur dirigeant disparu.

Les hauts gradés d’Iwa pensaient qu’il s’agirait d’une simple guerre de mouvement, comme celles ayant précédé, pas nonplus rapide, mais plus constituée de mouvements, repos et batailles décisives entres plusieurs mois de préparation et de petites escarmouches entre shinobi de différents villages. À part pour le cas de Suna, où ils comptaient à ce qui parait véritablement faire plier les gens du désert en quelques semaines, une attaque aiguë, décisive, terminée avant qu’elle ne puisse brûler longtemps. 

Leur stratégie était simple, écraser Sunagakure dans le sud avant que Konoha ne puisse agir, puis se retourner pour affronter la Feuille et ses petits villages alliées (dont le mien) de toutes leurs forces.

Et à mesure que les apparences tombent et que la prétendue imbattable invincibilité de Konoha s'effondre après des jours à reculer, ou du moins à stagner, voir les autres villages cachés, petits et grands, se rendre compte que Konoha n'est pas si puissant, en tout cas plus depuis les dernières années.

Et à mesure que peu à peu le pays du feu, central, se voie pris d'assault de toutes parts, que la feuille finisse par plier face à la pierre. Sur le terrain des salles diplomatiques ou sur le terrain du sang.

Super plan, peut-être juste un peu ambitieux.

Le champ de bataille s’étendait largement, passant dès les premiers jours, comme le haut commandement d'iwa l'avait prévu des hautes montagnes du rocher aux dunes mouvantes et basses terres rocheuses du Pays des Vents, et pas vraiment destinés à s’y attarder, devant être traversés dans les jours ou semaines suivantes.

Les armées se sont mises en mouvement comme sur des roulettes. Les shinobi de suna fuyaient, laissant le haut du pays, partie la plus riche, sous contrôle du rocher. La victoire semblait n’être qu’une question de temps.

Mais le sable ne s’est pas brisé.

Au lieu de cela, ils se sont retranchés.

Ce qu’Iwa rencontra au dela du nord du pays, ce n’était pas une défense en ruine, ni une bande désorganisée prête à fuir, mais un mur de vétérans endurcis dirigé par les meilleurs que le Kazekage avait choisis.

Et dirigés par leur nouveau kazekage... Ratata.

Rada ?

Raza ?

Bref... un nouveau kazkage quoi.

Et aussi puissant que l'ancien, usant de la même technique, une sorte de poudre ou de terre qu'il fait voler, je ne sais pas trop, mais puissant en tout cas.

Et plus que cela, fut le désert, hostile, difficile de s'y déplacer et complètement mortel si on ne s'y connait pas.

Les shinobi du sables n'avaient pas ce problème, connaissant le désert comme leur maison, ce qui est le cas. La guerre passant de position à guérilla larvée puis à nouveau position.

Et bien sûr la difficulté de se battre si loin de chez soi, dans un environnement hostile et dans un pays qui l'est encore plus.

Ce que les raids incessants et les assauts infructueux ne prenaient pas à iwa, le désert et la logistique le prenaient avec joie.

Chaque poussée en avant rencontrait une résistance féroce. Un terrain que l’on croyait neutre est devenu un piège. Les mirages et les erreurs d’orientation ont égaré des escadrons entiers. Des corps de marionnettes déchiraient les lignes d’approvisionnement au milieu de la nuit. La terre elle-même, brûlée et mouvante, avalait tout le mouvement.

L’élan s’est éteint.

Ce qui a suivi n’était pas la vaste campagne envisagée par le Tsuchikage, mais quelque chose de plus lent, de plus froid (froid... pour le désert.).

Les lignes de front, autrefois fluides, ont commencé à stagner. Des camps retranchés ont été sortie du sable dans les dunes. Des bunkers et simples abris faits de terre qui se sont vite élevés en miroir pour devenir des forteresses remplies de sable et de ce que l'on pouvait trouver. Les semaines se sont transformées en mois. Les missions, autrefois récurrentes et audacieuses, sont devenues désespérées et éparses.

Les escarmouches devenaient plus sanglantes, mais jamais décisives. C’est devenu une guerre de patience, d’usure, non pas comment les shinobi aimaient se battre, surtout pas ceux de la pierre, mais comment ils étaient maintenant forcés de survivre.

Et sur la carte, d’autres villages s’agitaient.

La tempête qu’Iwa a déclenché ne s’est pas arrêtée, elle s’est propagée.

Et voilà le bazar que c'est maintenant.

Une chose similaire a été essayée lors de mes premières missions et batailles, non loin de Taki. Avec beaucoup, beaucoup moins de moyens et d'espérance. L'ambition qu'ils affichaient pour la guerre à ses début maintenant visiblement fanée, remplacé par de prudents calculs. 

L'idée était de prendre Taki et de l'utiliser comme point de passage, logistique et militaire, pour attaquer konoha et kusa par le nord, prenant leurs forces en tenaille entre la troisième et quatrième armée d'Iwa.

Et autant dire que ça a été aussi bien, même pire. Cette fois ils ne sont même pas resté, ont préférés repartir de l'autre côté de la frontière plutôt que de risquer leur armée dans une construction de forteresse, surtout pour garder un territoire inutile, inhospitalier et n'appartenant pas à un grand village.

C'est vrai que faire une blitzkrieg à travers Taki, voire simplement essayer de la tenir, avec ses "forêts" qui sont plus des jungles dignes de l'Amazonie, sa faune peu appréciative des visiteurs et la totale différence entre le terrain d'iwa et celui de Taki. Les shinobis d'iwa n'ayant aucune connaissance des lieux et n'étant pas habitués à eux.

Ils sont vites repartis. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai été vite envoyé à Kusa.

Il est vrai que pour une guerre de mouvements, le pays de l'herbe et des collines est plus adapté.

Ah oui c'est ça le mot... blitzkrieg.

Cela vient d'où encore ?

...

Nevermind.

...

Ce plan de guerre, très optimiste dans le meilleur des cas.

Mais il est vrai qu'il avait ses mérites, selon une vision de l'époque j'imagine.

Surtout étant donné que leur plan pour le front ouest a plutôt marché comme espéré.

Konoha a véritablement perdu dans cette bataille. Pas une grande ou retentissante défaite, juste un match nul. Ce qui est énorme pour eux.

Ce village a véritablement perdu en puissance ces dernières années, son prestige intouchable et terrifiant, qui auparavant faisaient trembler même les autres kage, s'étant, malgré l'échec des opérations d'iwa à Sua, effondré suites aux opérations contre le rocher.

Ce n'est pas que ce village est devenu al risée de tous, voire meme faible ou moyen, non, il est toujours un grand village caché, le plus grand meme, mais l'aura d'invincibilité qu'il avait toujours s'est évaporée, il est comme les autres maintenant. 

Il est vrai que ce village a perdus en force ces dernières années.

Le 1er hokage est mort, avant lui l'uchiha avec lequel il était rival. Puis le deuxième hokage ainsi que l'autre uchiha.

Puis la deuxième grande guerre, ayant fait énormément de victimes, particulièrement à konoha.

Puis les sannin se sont séparés, deux sur trois partant on ne sait où tandis que le dernier est resté.

D'ailleuir parlant de sannin, le clan de l'une d'entre eux. Le clan Senju, qui est le clan des deux premier hokage, a pratiquement voire totalement disparus. On ne sait pas trop comment, le nombres de membre diminuant progressivement au fil des années pour qu'il ne reste plus que la petite fille du premier hokage.

Pareil pour le clan rival, les uchiha. Quoique, ils n'ont pas vraiment disparu, au contraire même, mais il semble à ce qu'il parait que les Uchiwa soient de moins en moins présents sur le front, pour on ne sait pas quelle raison.

Et puis il y a le troisième hokage, qui à ce qu'il parait... est vieux

Très vieux

J'ai entendu dire qu'il était déjà mure quand Konoha était encore en construction... 

Sacré fossile

...

Puis il y avait le village des gens roux... Uzumaki ? Grand allié de konoha, aujourd'hui disparu, rasé par une alliance de circonstances entre Kumogakure, Kirigakure et Iwagakure.

Donc on peut le dire, ils ont beau résister et rendre toujours chaque coup, l'âge d'or de Konoha, sa complète et insultante supériorité touche à sa fin.

Dire qu'à une époque les villages cachés devaient s'y mettent à plusieurs pour ne serait-ce que tenir la ligne.

Et qu'à l'époque encore avant celle-là, ils ne s'y osaient même.

Alala

...

...

...

Enfin bon, quoiqu'il en soit... nous y voilà

Un bourbier sur lesquels les différents villages cachés s'enfoncent depuis quelques années.

Alternant entre l'envie de conserver ses ressources et le besoin de drainer celles des autres pour gagner. Dans une longue et terrible attente qui ronge tout le monde à petit feu.

...

"Sacrée histoire..." Je pense en fouillant avec un manque d'intérêt les poches de ce shinobi, sachant très bien que je ne risque pas de trouver quoi que ce soit d'intéréssant sur lui.

"C'est un genin. Je serais déjà content si je trouve un cookie... sans me salir" Je rajoute en déplacement mes mains sur son corps, faisant soigneusement attention à éviter le liquide coulant lentement de sa trachée sur son torse, puis sur ses jambes et de là sur le sol.

M'est d'avis que trouver quoique ce soit d'utile sur lui relève du miracle.

Il n'y a qu'à voir avec quelle facilité je l'ai eu. Ce n'est pas un type tombant sous le charme du son et mourant sous mon brouillard qui va transporter la master sword sur lui.

Master sword ? D'où ça vient ça ?

Peu importe

...

D'ailleurs merci à lui, j'avais envie de tester cette nouvelle corde à mon arc depuis que je me suis réveillé dans le labo.

Cette technique que j'ai récupérée, superbe pour mon style de jeu

"Libération du Voile-Coulant" Un kekkei genkai que j'ai récupéré sur les restes dans le laboratoire

Une technique appartenant au clan.... Yamizu, le clan Yamizu.

Le clan Yamizu, une lignée discrète provenant de Kiri, originaire de zones humides et des vallées brumeuses que compte l'archipel. Très peu connue, et pour cause, ils ne brillent pas spécialement, sans être mauvais.

Leur technique de clan consiste à combiner deux types de chakra, celui de l’eau et celui du vent, les mélangeant afin de générer des flux de vapeur dense ou de brume presque imperceptible, dans le but d’altérer l’environnement sans bruit ni trace visible, jouant surtout sur les sens. Limitant la vision, perturbant les sens et bloquant certains jutsus de détection.

Cette technique n'a rien de létal ou de particulièrement offensif ou impressionnant. Elle est surtout utilisée pour l’infiltration, la défense, ou le soutien tactique.

Pas dangereuse en soit, pas le moins du monde, elle sert surtout à affaiblir, désorienter ou piéger les ennemis dans un espace contrôlé par l’utilisateur. 

En soit c'est exactement comme la technique de la brume qu'utilisent majoritairement les ninjas de Kiri, spécialement leurs assassins spéciaux. e village s'étant visiblement inspiré du clan Yamizu pour cela.

Bien que sans jamais atteindre leur niveau, leur brume à eux étant beaucoup plus fine et discrète que la brume de Kiri, ayant aussi plus de flexibilité et de façon d'etre contrôlée et utilisée. Elle peut circuler au ras du sol, guidée ou modifiée à volonté. Peut se déplacer lentement, selon le besoin. Alors que celle de Kiri est statique et uncontrollable une fois lancée.

Elle est aussi plus subtile, ne bloquant pas complètement la vue de manière simple et grossière comme le fait celle de Kiri, mais plus discrète, préférant troubler les sens comme vision, son et température. Idéale pour la furtivité prolongée ou la diversion douce.

Pour reprendre une phrase que j'ai lue dans les notes du type... comment il s'appellait déjà... le scientifique.

Bref, pour reprendre la phrase : "La brume de Kiri est un rideau, la brume Yamizu est un voile mouvant, se déplaçant telle la soie, avec subtilité et simplicité."

L’un frappe dans l’ombre, l’autre prépare l’ombre à frapper.

Après cela reste un kekkei genkai assez simple, si on compare aux autres clans. Bien qu'il ait énormément d'utilité et de potentiel.

Je me demande qui est ce mystérieux maitre dont le type semblait vouer tant d'admiration. 

Il doit être doué et avoir des moyens substantiels pour se procurer ce genre de spécimen. Surtout pour un laboratoire secondaire.

"Celui-ci et les autres" je pense en jetant un coup d'oeil au rouleau que j'ai récupéré, sous son sceau, au moins une dizaine de morceaux de corps appartenant à des ninjas bons comme moyens, dont deux provenant de clans mineurs.

Assez pour se nourrir pendant quelques semaines. Je n'ai pas envie de passer un an à roupiller et lutter contre des potentielles âmes invasives. 

... 

En tout cas oui, ce kekkei genkai est simple mais a beaucoup de potentiel.

Notamment quand je le consomme et me le procure. Mon corps incorporant cette technique et la mélangeant à mon ADN, me permettant de la mixer avec d'autres spécialités à moi.

Notamment mon venin d'araignée. Étant déjà utile mais gagnant maintenant un potentiel énorme, lorsque les deux sont mis ensemble.

Un nuage de poison.

Un mélange entre une technique de brume et mon venin du calme absolu

(Oui j'ai commencé à donner un nom à ma salive... je veux dire venin)

Simple mais terriblement efficace.

La toxicité, mortalité, capacité paralysante et la neutralité olfactive de mon venin. D'un côté

De l'autre, la mobilité, le rayon d'action et la subtile presque invisibilité de la technique du clan Yamizu.

Un veritable nuage de venin, un véritablement gaz moutarde, mais en plus efficace.

Et moi qui parlait de la grande guerre de mon monde précédent, ironique.

Une arme de guerre terrible autant que subtile

Me permettant de contaminer tous mes ennemis, façon années 40.

Et je ne suis même pas sensible à la technique, le venin faisant partie de mon propre ADN, je peux le respirer plus facilement qu'une clope.

Bien que cette technique n'est pas infaillible. Déjà avec une simple technique de futon, bye bye le nuage.

Deuxièmement, il n'est pas complètement invisible. Un oeil averti de shinobi, tout de même assez entrainé, peut le discerner, il ne sait pas forcément que c'est du poison, mais il pourrait noter que quelque chose n'est pas net.

Spécialement ces connards aux yeux rouges.

Et encore plus pour ceux aux yeux blancs, le nuage étant du chakra.

Mais bon, toujours une arme extrêmement utile et efficace. Redoutable si utilisé à bon escient et de pair avec d'autres atouts, comme mon genjutsu, que je commence à développer.

"Oui." Je pense en baissant les yeux sur ma nouvelle arme de guerre... et de plaisir. Un ocarina blanc nacré, que j'ai ramassé sur une genin quelques mois plus tôt.

Je commence peu à peu à prendre la main avec cela, infusant du chakra quand je joue et mixant cela avec certains genjutsu que je commence à maitriser, diffusant une douce musique pour les oreilles, et pour le cerveau... les cerveaux.

Un genjutsu auditif... étonnant que personne ne semble y avoir pensé avant.

Évidemment c'est normal... c'est horriblement compliqué à théoriser et maitriser. Mais j'ai du temps libre. Et bien que pour l'instant, mes proies soient des petits animaux de la forêt, des civils (sur qui je teste sans tuer, je ne suis pas dérangé) et maintenant des genin. Je suis certain qu'un jour, cette technique fera plier même les jonins.

C'etait déjà amusant à voir. Ce pauvre type s'engouffrant dans la forêt sous le charme de ma musique. Tel un papillon attiré par la lumière.

Et tel le papillon trop approché de la lampe... notre petit Icare ici présent s'est brulé les ailes. Bien que la lampe ne lui ait pas laissé le choix en la matière.

Des talents de shinobi sensoriel, une discretion à toute épreuve, une capacité de dissimuler son chakra, la capacité d'envouter par le son et des nuages de gaz inodores et invisibles te tuant lentement via la paralysie.

Je deviens peu à peu bon dans mon domaine.

Je les attire avec du miel et les endorme avec de la musique. 

Tellement beau.

Bien entendu, avant de les attirer, je dois les voir venir.

Heureusement que pour ça, je suis couvert.

"On forme une belle équipe n'est pas... Deimeja ?"

"Oui maitre... mais nous sommes cerveau et muscle... Et heureusement pour vous, je suis très intelligente pour une Ectophylla alba"

La petite me susurre dans sa langue, ses bruits magnifiques venant à mes oreilles et me faisant rire alors qu'elle se perche à l'envers sur ma tête, s'accrochant à mes longs cheveux avec ses pattes alors qu'elle est tournée dans ma direction, le visage à quelques centimètres de mes yeux.

"petite futée..."

- "c'est le cas de le dire."

"Hmmm ?" Ma conversation est interrompue lorsque je pose les yeux sur une des affaires de notre petit Icare. Un rouleau de couleur noire.

De couleur noire ?

Couleur noire ?

Comme les mission de rang ss ?

...

Dans quoi je me suis encore embarqué ?

Je ne vais pas essayer de l'ouvrir, il y a probablement plus de fuinjitsu et de sceaux à pièges là dedans que dans les restes d'Uzushio.

"Non" Je pense en rangeant le morceau de papier dans l'intérieur de ma veste. Pour reprendre ma route en direction du quartier général de la première armée, mon affectation.

"Pitié que cela ne m'apporte pas l'honneur de travailler encore plus..."

J'ai l'impression que sur celle-ci, les Kamis ne vont pas être très réceptifs à ma demande.

Ils le sont rarement