Chapitre 369. Le Paladin

Le moment où Zein s'était retrouvé sans pensée pouvait être compté sur les doigts d'une main.

Être ainsi effacé, secoué jusqu'au noyau au point de ne rien pouvoir faire d'autre que rester debout comme s'il s'était transformé en statue inerte... cela n'était arrivé qu'une fois auparavant ; lorsqu'il avait découvert qu'il était échoué avec deux bambins.

Ce serait la deuxième fois, et le fait qu'il avait cessé de respirer le faisait paraître encore plus comme une statue.

Il se tenait là, à cinq mètres d'une lumière brillante qui emprisonnait son père.

C'était si proche ; une distance qu'il pouvait parcourir en seulement deux secondes. Et pourtant, il ne pouvait pas bouger.

Il avait peur. Il avait peur que ce ne soit qu'un mirage, une hallucination, un rêve. Il avait peur que si il bougeait, si il s'approchait, cette lumière brillante disparaisse, comme tout mirage.