La lumière tamisée de la terrasse ne suffit pas à éclairer entièrement la scène qui se déroule. La chaleur de la nuit envahit l'espace, mais elle semble soudainement secondaire face à l'électricité palpable entre Claudia et Travis.
Claudia se sent comme figée, son esprit et son corps en conflit. Ses mains tremblent légèrement, mais ses pensées s'entrelacent avec la certitude qu'elle ne peut plus revenir en arrière. Travis, silencieux, attend, il n'a pas besoin de parler pour comprendre ce qui se joue ici. L'intensité de son regard suffit à tout dire.
Il s'approche encore un peu plus. La distance entre eux s'efface, et soudain, il n'y a plus rien d'autre que l'odeur de sa peau, la chaleur de son souffle. Travis, son ombre, ses désirs. Elle ferme les yeux, mais ce n'est pas la peur qui l'envahit, mais une urgence presque douloureuse.
Sans un mot, il tend la main et effleure son visage. Ses doigts effleurent doucement ses lèvres, les frôlant à peine, mais Claudia sent chaque touche comme une brûlure. Un frisson court le long de son échine. Puis, il dépose un baiser, si léger qu'il aurait presque pu être un mirage. Mais, en réalité, ce n'en est pas un. Il sait exactement ce qu'il fait.
Il prend son temps, chaque geste, chaque mouvement, une danse lente mais implacable. Ses mains glissent le long de ses bras, effleurent sa peau, la marquent. Claudia se laisse aller, une partie d'elle désire ardemment s'abandonner, l'autre, pourtant, lutte. Elle veut partir, mais chaque frémissement de son corps la pousse à rester, à céder. Les bras de Travis sont comme une cage dorée, douce et brûlante à la fois.
— Tu veux ça, n'est-ce pas ? chuchote-t-il contre sa peau, chaque mot vibrante de tension.
Claudia, presque imperceptiblement, hoche la tête. Un soupir échappe à ses lèvres. Ce n'est plus un jeu. C'est bien plus que cela. Le désir entre eux est brut, sauvage, incontrôlable. Claudia le sait. Elle le ressent dans chaque fibre de son être. Mais elle ne peut plus faire marche arrière. Elle n'en a même plus l'envie.
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Dans la pièce à l'intérieur, le bruit de la fête semble bien lointain, comme si elle n'existait plus. Mais dans ce jardin, tout est suspendu dans le temps. Leurs souffles se mêlent. Travis se penche à nouveau vers elle, et cette fois, c'est un baiser profond, un baiser qui dit tout ce qu'il y a à dire, sans un mot. Il la fait se sentir vivante, en osmose avec ce désir qui la consume.
Et alors, dans un geste brutal, presque primal, Travis la pousse doucement contre le mur de la terrasse, leur proximité suffocante. Il la tient là, entre ses bras, la chaleur de son corps la faisant fondre. Ses lèvres s'aventurent dans le creux de son cou, chaque caresse devenant plus insistante, plus dévorante. Mais Claudia ne résiste plus.
Elle l'embrasse avec la même urgence, ses mains se frayant un chemin jusqu'à la peau chaude de son dos. L'intensité, l'extase, tout s'entrelace, les limites entre douleur et plaisir s'effaçant dans un tourbillon.
Claudia est prête.
Le silence, lourd et suffocant, envahit le jardin. L'air semble s'être figé dans une suspension bizarre, un équilibre précaire entre le désir non-assouvi et la réalité brutale. Claudia se fige, ses mains toujours légèrement tremblantes après l'instant de pure folie avec Travis.
Elle le regarde, cherchant à comprendre, à rationaliser ce qui vient de se passer. Mais c'est impossible. Tout se mélange, et dans sa poitrine, un frisson incontrôlable lui serre le cœur. Elle se sent vulnérable, déshabillée d'une manière bien plus intime que ce que pourrait être l'absence de vêtements.
Puis, tout à coup, elle entend le bruit d'un pas lourd sur le gravier. Un bruit familier mais pourtant menaçant. Anthony.
Elle tourne lentement la tête. Ses yeux, d'abord pleins d'incompréhension, se transforment en rage pure. Il est là, dans l'ombre de la porte du jardin, ses traits tirés par l'angoisse et la colère. Ses poings sont serrés, ses mâchoires crispées comme s'il allait exploser. Mais ce n'est pas l'explosion qu'il cherche. C'est la confrontation.
Il les observe, Claudia et Travis, l'air meurtri. Il sait ce qu'il vient de voir. Il sait que Claudia est tombée sous le charme de cet homme.
Claudia ne peut pas le nier. Elle ressent cette violence dans le regard d'Anthony. C'est comme une morsure dans sa peau, un coup brutal à la poitrine. Mais ce n'est pas de la peur qu'elle ressent. Non. C'est un tourbillon de culpabilité, de désir, et de confusion.
Anthony avance, lentement, chaque pas résonnant comme un glas dans l'air.
— Tu... Sa voix tremble, mais la colère qui l'emplit est incommensurable. **Tu l'as fait,
..."sans même continuer la phrase, Anthony se retourna puis répartit , voilà Claudia resta paralysée sans un mot,