Le même amour

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Les jours passèrent, et l'obsession de Max pour Maya ne faisait que grandir. Chaque matin, il attendait avec impatience de la voir, chaque soir, son esprit restait hanté par elle. Il se demandait sans cesse si elle pensait à lui, si elle avait remarqué quelque chose dans son regard, si elle ressentait, ne serait-ce qu'un fragment de cette attraction dévorante qu'il éprouvait pour elle.

Mais Maya restait inaccessible. Elle lui parlait avec cette même douceur naturelle, sans jamais montrer de signes d'intérêt particulier. Elle souriait, comme elle le faisait avec tout le monde. Max enrageait intérieurement. Il voulait plus. Il voulait voir son regard briller d'émotions pour lui, il voulait sentir son cœur battre aussi fort que le sien lorsqu'il la voyait.

Une nuit, incapable de dormir, Max se leva et marcha machinalement vers la fenêtre de sa chambre. Par un pur hasard, il vit une lumière allumée chez Maya. Une ombre se dessinait derrière le rideau. Elle était encore réveillée. L'idée de lui parler, de la voir encore une fois avant le lendemain, lui traversa l'esprit.

Sans réfléchir davantage, il descendit discrètement les escaliers silencieuse. Il faisait frais, . Arrivé devant la maison de Maya, il hésita. Son cœur battait si fort qu'il en avait du mal à respirer.

Puis, à cet instant précis, le rideau s'ouvrit légèrement.

Max eut à peine le temps de reculer dans l'ombre. Il retint son souffle. Maya était là, debout devant la fenêtre, les yeux fixés sur la nuit.

Il aurait pu partir, faire demi-tour et rentrer chez lui, mais il n'en fit rien. Il resta là, caché dans l'obscurité, l'observant sans qu'elle ne le sache.

Elle était magnifique sous la lumière tamisée de sa chambre. Ses longs cheveux tombaient en cascade sur ses épaules, et elle semblait pensive, le regard perdu dans le vide. Max se demanda à quoi elle pouvait bien penser.

À quelqu'un ?

À lui ?

L'idée le fit frissonner.

Il aurait aimé pouvoir entrer dans son esprit, comprendre ce qu'elle ressentait. Mais tout ce qu'il pouvait faire, c'était rester là, dans l'ombre, à la contempler en silence, en espérant que, peut-être, un jour, elle finirait par le voir autrement.

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