Le soleil brillait intensément au-dessus du circuit, un ciel d'azur parfait pour une journée de course. L'atmosphère était électrique, la foule était en ébullition, et la tension était palpable. Kael était dans son monde, préparant son esprit et son corps pour ce moment tant attendu. L'excitation montait, et ce sourire sur son visage ne le quittait pas une seconde.
Son téléphone vibra dans sa poche, et il décrocha sans hésiter. C'était un message de sa sœur, Elena.
"Bonne chance, mon chou! écrivit-elle avec un emoji en forme de cœur.
Il sourit en la lisant avant de répondre rapidement.
– Allez, grande sœur, tu sais que je suis l'incarnation de la chance même.
Il avait l'habitude de ces messages, de ce soutien à distance. Son frère et sa sœur l'avaient écrit pour lui souhaiter bonne chance, s'excusant de ne pas pouvoir être présents ce jour-là, mais il savait qu'ils étaient là, dans son esprit. Il remis son téléphone à Mélina et se concentra à nouveau sur la course à venir.
Au loin, des caméras filmaient les pilotes se préparant, leurs équipes s'affairant autour des voitures. Le bruit des moteurs en train de chauffer ajoutait une note de tension à l'air. Les chroniqueurs discutaient de l'importance de cette première course de la saison, analysant les statistiques des pilotes, leurs performances passées, les ajustements faits pendant l'intersaison.
– Danni, t'as vu Ezra ?demanda Kael, scrutant les environs à la recherche de son ami. Il n'était pas sûr de l'endroit où il l'avait vu pour la dernière fois.
– Je crois qu'il a fait un tour aux toilettes, répondit un membre de l'équipe de Kael, sans lever les yeux de son téléphone.
– Ah d'accord, merci,répondit Kael avant de reprendre sa marche vers la voiture.
Ezra se rinçait tranquillement le visage avec de l'eau froide avant de rejoindre les autres...
_ J'arrive toujours pas à comprendre pourquoi c'est toi qui stresse alors que c'est moi qui fait cette course, lança kael depuis le coin où il s'était adossé en attendant Ezra
_ Putain, tu m'as fait peur !
Kael éclata de rire en voyant la réaction de son ami. Ezra ne l'avait même pas remarqué.
_Je stress pas, j'avais juste besoin de pisser. Ezra s'essuya le visage, une fausse nonchalance dans sa voix.
_ Ouais, c'est ça… répondit Kael avec un sourire amusé. Allez, c'est le moment.
Le bruit des moteurs grondait à l'extérieur. Les dernières vérifications étaient faites, et le départ était imminent. Les chroniqueurs étaient déjà en place, scrutant les pilotes comme des lions en cage. Un assistant s'approcha pour leur donner les instructions finales, tout allait commencer dans quelques minutes.
Les pneus chauffaient sur la ligne de départ, l'air était lourd d'anticipation. La tension montait.
_ Bon et bien nous y voilà !
Le bruit du moteur résonnait dans tout le circuit, un grondement profond qui faisait vibrer l'air autour de Kael. Il était dans sa voiture, la main serrée sur le volant, les doigts presque blancs de tension. Le soleil frappait violemment la piste, mais Kael ne le sentait pas. Tout son être était concentré sur la course qui allait commencer. La ligne de départ s'étendait devant lui comme un serpent prêt à le dévorer. L'excitation s'était transformée en une concentration glaciale.
Dans son oreillette, la voix de Jane le ramena à la réalité, nette et précise :
– Kael, tu m'entends ?Sa voix calme et maîtrisée lui apportait une forme de sérénité. Regarde devant, rien d'autre n'a d'importance. Respire, t'es prêt à tout.
– Prêt, répondit Kael, son regard braqué sur la ligne de départ. Je vais tout donner. Il sentit son cœur battre la chamade, mais c'était une sensation qu'il adorait. Chaque battement était un rappel que cette course était plus qu'un simple défi.
Le feu orange clignota, puis passa au vert. Le rugissement des moteurs se transforma en une explosion de puissance. Kael appuya à fond sur l'accélérateur, son corps se comprimant sous la force de la vitesse...
Les pneus crissèrent contre l'asphalte alors qu'il prenait la première courbe.Virage 1. Serré. Il tourna le volant, contrôlant sa vitesse avec une précision millimétrée.
– T'as bien pris la courbe. Maintiens la vitesse dans les lignes droites, et surveille bien tes pneus, conseilla Jane, son ton toujours calme mais autoritaire.
– Compris,répondit Kael. Je vais tenir cette ligne.
Les premières secondes étaient cruciales. Les autres pilotes étaient proches, mais Kael sentait qu'il avait l'avantage.
– Et Kyle ? demanda Kael en ajustant son casque.
– Il est 6e. Il se bat bien. Jane répondit sans hésiter. Rappelle-toi, la course est longue. Rien n'est gagné tant que le drapeau à damier n'est pas levé.
Le circuit était une bête à apprivoiser. Des virages serrés qui demandaient une maîtrise parfaite du freinage et des accélérations brutales qui ne laissaient aucune place à l'erreur. Kael savait que sa voiture était taillée pour la vitesse, mais chaque virage était un pari. Dans l'air, on pouvait sentir la compétition brûler. Les pneus tournaient, le moteur hurlait, chaque respiration était comme un souffle de vie au cœur de l'enfer.
– Virage 4 à venir. Rappelle-toi, c'est là où les erreurs coûtent cher. Fais attention à la traction. Jane ne laissait rien au hasard. Elle savait que Kael avait l'habitude de ce circuit, mais les conditions changeaient avec chaque passage.
Kael arriva sur Virage 4, son cœur battant fort, mais il avait l'habitude de cette sensation. Le virage s'enroulait à droite, et il décida de freiner juste assez pour perdre le moins de temps possible. "Pas d'erreur", pensa-t-il. Son pied sur l'accélérateur, il ressortit du virage avec la précision d'un chirurgien.
Mais il n'était pas seul. Derrière lui, un pilote du ThunderSpeed, agressif et sans pitié, attaquait. Il était là, juste derrière, cherchant à prendre l'avantage sur chaque petit dérapage.
– T'as un pilote sur l'arrière, à 1.2 seconde. Il va attaquer dans les lignes droites, avertit Jane.
– Je vais le laisser faire. Pas de précipitation. Kael avait appris à dominer la tentation de la vitesse excessive. La course ne se gagnait pas dans la ligne droite, mais dans les virages, là où les autres perdaient de précieuses secondes.
L'atmosphère était à couper au couteau, chaque changement de vitesse, chaque virage, chaque accélération était décisif. Le moment crucial arriva plus tôt que prévu : Kael aperçut la ligne droite avant les stands. Il savait qu'il allait devoir y aller très bientôt, ses pneus commençaient à montrer des signes de faiblesse.
– Changement de pneus dans trois tours. Prépare l'équipe,dit Kael dans son oreillette
– Ezra, on va préparer l'arrêt aux stands, répondit Jane.
La voix de Jane était toujours aussi claire et professionnelle.
L'arrêt arriva enfin. Kael fit son entrée dans les stands avec une précision parfaite. Il se gara parfaitement dans sa place. Le temps s'écoula en quelques secondes, mais chaque instant semblait durer une éternité.
– Pneus soft à l'avant, médiums à l'arrière.Le mécanicien signala les changements.
Les membres de l'équipe étaient comme des automates, tous leurs gestes précis, rapides, coordonnés. En moins de trois secondes, les pneus étaient changés, et Kael repartait dans la course.
– Bon travail, Kael ! Jane lui cria dans l'oreillette. Tu es en bonne position. Il faut tenir les deux derniers tours.
Les derniers tours étaient un tourbillon de vitesse et de nervosité. Kael gérait son rythme, maintenant une distance confortable entre lui et le second, mais le pilote de "Fox Racing"ne lâchait rien. Il était là, prêt à tout tenter dans le dernier secteur.
– Dernier tour, Kael. Tu es à 2 secondes d'avance. Garde ton calme.
Jane était là, comme toujours, un guide dans la tempête.
– Je gère, Jane.Kael serra les dents. Il allait tout donner, c'était le moment.
Les dernières courbes approchaient. Kael se concentra, son corps réagissant instinctivement aux moindres mouvements. Le virage final était là, une dernière bataille pour la victoire.
Il fonça à pleine vitesse dans la ligne droite, dévorant les derniers mètres, son cœur battant plus fort que jamais. Finalement, il franchit la ligne d'arrivée, son pied toujours sur l'accélérateur, en première position.
Le circuit éclata en acclamations. "Kael Vesper"venait de remporter la première course de la saison.
Une fois arrêté, Kael enleva son casque, un léger sourire se dessinant sur son visage. Mais il savait que cette victoire était avant tout une étape vers le but plus grand. Son coéquipier, de son côté, avait terminé à une 4e place, solide mais encore perfectible.
– Bien joué! Fit Kael en s'adressant à son coéquipier