- Chapitre 18 - - Mon nouveau quotidien -

Nova

Au vu de mon état, je pensais être gardée plus longtemps, mais je me suis retrouvée à sortir dès le lendemain matin. D'après Io, c'est grâce à Nao, une des domestiques du palais qui s'était occupée de moi pendant les trois derniers jours. C'est aussi elle qui m’a sauvé. En sortant de l'hôpital, une foule de journalistes était devant l'entrée et Nao poussait mon fauteuil roulant jusqu'à la voiture en face de l'entrée. J'avais vraiment l'impression d'être une fugitive. Une fois dans la voiture, Nao rentra en entamant la discussion, même si mon moral n'était pas présent.

- Bien, à partir de ce jour je serai ta Liaz attitrée.

- Toi ? Mais pourquoi un tel honneur ?

- Tu es une reine maintenant, pense comme telle. Tu n'es plus la petite fille que tu étais au lycée.

- Ça me gêne…

- Ne le sois pas. Écoute. Ça va te paraître bizarre, mais tu as l'étoffe d'une bonne reine, tout comme d'une bonne mère et comme d'une bonne épouse. 

J'étais quand même gênée de cette situation. Io était déjà marié et j'ai un peu l'impression d'être un parasite qui vient juste prendre la couronne. Dans tous les cas, Éiréné m’a dit qu'on allait avoir une discussion. Je pense que c'est pour me réprimander au sujet de mon comportement déplacé… Non ! Il faut que je m'affirme, j'aime Io, c'est un fait. Je serrai mes mains entre elles comme pour me donner du courage quand d’un coup Nao ricanna en face de moi.

- Dites-moi ! Dame Éiréné c'est qu'elle genre de personne ?

- Ah ! Euh… c'est une femme avec beaucoup de charisme, elle a reprit le pays en un tour de main. C'est une des femmes que notre Roi a le plus aimé, je pense.

- Ah…

Cela me mit un coup au moral, me faisant replonger dans mes idées de le voler à cette femme incroyable, me faisant passer pour le cheveux sur la soupe. Alors que je me triturais l’esprit, une ombre immense fait drastiquement chuter la luminosité, j'essaye alors de m'avancer vers la fenêtre mais mes jambes étaient trop faibles. Nao le remarqua et m'aida à m’en approcher. A travers cette dernière, je me figea comme une statue. Un immense château se trouvait dehors. Je tremblais sur place.

- Tu stresses ?

- Affirmatif !

- Haha !

- Comment veux-tu que je reste calme face à une telle bâtisse ?!

Nao rigola, se moquant clairement de moi. Je fais la moue et tourne la tête, j'ai plus envie de la regarder. Nao prit alors un air triste, elle se rapprocha de moi et me taquina en me prenant dans ses bras. Son aspect de grande-sœur pouvait me faire craquer à tout moment.

« Désolée mes enfants, maman est déjà en train de tromper votre 

père ! »

La voiture s'arrêta brusquement, Nao me tomba dessus quand Neith ouvrit la porte. Éiréné était à côté d'elle, les deux femmes regardèrent dans la voiture et virent la scène saugrenue.

- Nao, tu m'expliques ? demanda Neith un peu décontenancée.

- Euh... je… la taquine un peu…

Neith referma la porte en une fraction de seconde. Son visage était marqué par le dégoût, pas envers moi mais envers Nao. Cette dernière se leva en pleurant, essayant d'ouvrir la porte.

- C'est pas ce que tu crois ! Il y a un malentendu… Neith !

***

Quelques minutes plus tard…

Une fois dehors, Nao était en train de se faire réprimander par Neith, et moi j'étais sur mon fauteuil roulant. Derrière moi se trouvait Éiréné, me faisant des regards furtifs comme pour s’assurer que j'aille bien.

- T’es sa domestique attitrée, tu ne peux plus faire ce genre d’écarts !

- Désolée…

- En plus, ça va retomber sur moi qui suis ta supérieure, j'ai franchement pas envie de voir Io s’énerver parce que tu as maltraité sa femme enceinte !

- Dé-so-lée !

Nao était comme une petite fille qui se faisait gronder par sa grande-sœur, c’était un peu déroutant de voir mon ex-infirmière du lycée se faire réprimander de la sorte. Éiréné toussa derrière moi, ce qui me fit sursauter. Je tourna mon regard pour observer le regard noir que lança Éiréné aux Liazs.

- Nova, ça te dérange pas si c'est moi qui te présente le château ?

- Non, pas du tout, mais t'es pas occupée ?

- Absolument pas… J'ai laissé Io s'occuper des différents problèmes du royaume.

« Je le vois bien étouffer sous une pile de dossiers… Attends ! Ça veut dire que je vais devoir faire de la politique ?!  »

Éiréné commence à pousser mon fauteuil, ce qui me sort de mes pensées et me recentre sur la route. Nous passons par le jardin tandis que Éiréné entame un florilège d’informations sur les différentes plantes qu'il y a dans celui-ci. En soit, cela me fascinait, mais le contexte actuel était un peu mal choisi. Je me faisais pousser par une femme aussi belle… Je veux dire, j'adore pas spécialement les femmes mais je suis bien contente d'être aux côtés d'une femme comme Éiréné. En tournant mon regard, je pouvais voir Neith qui avait retrouvé son professionnalisme, et Nao, arborant toujours son aspect de grande-sœur. Elle remarqua que je la regardais et m'offrait un grand sourire.

- Nous sommes arrivés.

- Ouah !

La porte était de taille normale, une porte battante. Non, ce qui me fait sentir petite c'est cet immense château, je pense que même le château du roi de Era n'est pas aussi grand. Éiréné passa devant moi, mais Neith et Nao la stoppèrent.

- Attendez ! Laissez-nous faire ! s’exclama Neith en posant sa main sur celle de Éiréné.

- Oui, des femmes de vos rangs doivent laisser quelques tâches simples à des domestiques ! surenchérit Nao en nous souriant.

- Très bien.

Éiréné revient se placer derrière moi quand les domestiques viennent nous ouvrir la porte. Une salle blanche où un tapis rouge orné d’or allait de l'entrée jusqu’en haut de l'escalier qui était scindé en deux à la moitié, partant des deux côtés. Deux grands piliers blancs étaient opposés. En face de nous, dix domestiques nous attendaient. Une seule m'interpelle, c’était Rhéa, l'ancienne présidente du conseil des élèves. Nao se pencha, collant sa bouche proche de mon oreille.

- C'est dame Éiréné qui a voulu une entrée grandiose comme celle-ci.

Je tourne ma tête vers Nao, étonnée de ce que je venais d'entendre. 

- Soyez la bienvenue chez vous, Reine Nova !

C'est à ce moment que j'ai compris le poids qui était posé sur mes épaules. Dans le futur, des personnes vont attendre des choses de moi, vont attendre des choses dignes d'une reine. Sur le moment, mon corps se lâcha un peu à cause du stress accumulé et tourna de l'œil. Éiréné le remarqua et je fus emmenée dans son bureau. 

- Heureusement, il n’était pas loin.

- Ça va mieux ?

- Euh… oui, désolée !

Éiréné fait non de la tête. La femme aux yeux vairons s'assoit sur le canapé en face du mien, ses cheveux blancs reflétant la lumière. Nao et Neith étaient au bout des canapés, les yeux fermés, écoutant simplement notre discussion. Éiréné me demande si ça ne me dérange pas si on reporte la visite du château à plus tard. Je lui ai dit que cela ne me dérangeait pas.

- Bon… je ne vais pas te le cacher, je ne sais vraiment pas comment lancer une discussion avec toi.

- …

- En fait, comment dire… J'étais contre le fait de venir te sauver.

Je l'observais en ne disant aucun mot, ce n’est pas l’énervement qui m’empêche de parler, mais plus le fait que je pense la comprendre un peu.

- Cela va bientôt faire mille ans que je le connais, toutes ces choses qui se sont passées depuis tout ce temps sans que je ne cesse de l'aimer à la folie... Le revoir après presque dix ans de silence radio, avec une nouvelle femme entre les bras, ça a réveillé en moi quelque chose de vraiment aggaçant.

- Je comprends... En fait, c'est plutôt à moi de m'excuser, je l'ai aguiché alors qu'il ne se souvenait plus de qui il était, entamé une relation... lui ai pris sa liberté.

J’observais Éiréné qui écarquilla les yeux, avais-je dit quelque chose de déplacé ? Nao se rapprocha de moi et me mit en garde :

- Fais attention à l'expression que tu emploies.

Mon visage reflétait l'amour malsain que j'éprouvais pour lui. Et je pense que Éiréné l’a compris.

- Éiréné, je ne suis pas venue pour te le voler, et je comprends que tu m'en veuille, mais je l'aime, et ça je ne peux le changer. Tu resteras toujours la première à son cœur et je passerai toujours après toi.

Nous avons finalement discuté pendant des heures, j'en ai appris plus sur la rencontre de Io avec Éiréné, c'était si romantique... Au bout d’un moment, le soleil se coucha quand tout à coup nous furent coupées par un étrange cri.

- Rahhhh, je vais devenir fou !

La voix d'un homme se fit entendre dans tout le château, je regardais alors Éiréné et compris qu’il s’agissait de Io. Éiréné se leva et me tendit la main. Je la saisis et lui sourit.

- A notre futur.

- A notre futur.

Éiréné m'apporte le fauteuil mais je le refuse. Je lui ai dit que je me sentais mieux. Elle souria et m'aida à me lever. Une fois debout, j'analysais notre différence de taille. Je faisais à peu près la même taille que Io, je fais 1m65, tandis que Io fait 1m70. Elle devait faire 1m78 ou 80. Je lui demanda si ce n'était pas un trop gros inconvénient, tout en m'avançant vers la porte. Éiréné prit un ton moqueur.

- Mes hanches sont bien développées, mais c'est au niveau de ma poitrine que ça me pèse.

Dit-elle en remontant ses mains jusqu'à sa poitrine. Heureusement que je n'étais pas un homme, car le mouvement étais très érotique, surtout pour une femme de se gabari. Mais à ce moment j'étais surtout en train de la maudire. A la manière d’un chat énervé pliant ses oreilles en arrière, je lui lance :

- Je vais m'énerver ! dis-je en faisant la moue.

Nao et Neith rigolaient à notre petite guéguerre tout en se regardant.

- Tu sais quoi !? Allons voir le principal concerné !

 -Je suis bien d'accord avec toi ! surenchérit Éiréné, partante pour relever le défi.

Nous partons d'un pas déterminé en direction de la sortie, Nao et Neith nous suivaient par obligation car à mon avis ça ferait déjà un moment qu'elles nous auraient laissé gérer seules notre défi de fierté. Je suis Éiréné avec difficultés tout en discutant avec Nao, elle me trouvait très ouverte d'esprit, je lui demande alors la raison et celle-ci me laissa tomber des nues.

- Tu n'es pas tant impactée par le fait d'être la deuxième épouse.

- Écoute, nous l'aimons toutes les deux, je trouve ça donc plus logique, n’est-ce-pas ?

- Hm. Si tu le dis.

Une fois arrivées devant le bureau, nous avons demandé aux deux Liazs de rester dehors. Elles levèrent les épaules de manière synchrone et se mirent chacune d’un côté de la porte. Nous entrâmes à l'intérieur et aperçûmes des piles de feuilles sur un bureau en bois. La pièce était plutôt vintage avec une décoration qui était un mélange de plusieurs époques. Ce que je trouve le plus impressionnant, c'est cet immense vitrail où une lune rouge était représentée, ce qui me rappela la journée de la mission. Nous cherchions Io en l'appelant, mais une voix familière nous coupa dans notre recherche.

- Oh là là, l'usurpatrice et la parasite !

Je me tourne et regarde en l'air, la bibliothèque qui faisait le tour de la pièce était même au-dessus de la porte où un balcon surplombait la pièce. Mévie était assise sur la rambarde. Je la regarde d'un air méfiant, et je n'étais pas la seule. Ses propos déplacés avaient énervé Éiréné qui lui lança le même regard.

- Oh là là, quel accueil... J'ai peur ! dit-elle, le sourire jusqu’aux oreilles.

Je commence alors à trembler à la vue de cette jeune femme, ma respiration s'accélère.

- Tais-toi donc !

Un livre vient cogner la tête de Mévie qui fait semblant d'avoir mal. Io passe sa tête par-dessus la rambarde, il porte des lunettes. Ça lui va plutôt bien.

- Qui est-ce…? Oh, les filles !

Il rangea le livre qu’il avait dans les mains, posa ses lunettes et descendit en sautant du balcon. 

 Quand il était devant nous, il regarda sa cheville. Quelle idée de sauter d'une telle hauteur aussi... Je soupira et pris le temps de me rapprocher de lui, depuis hier je ne l'avais pas encore vu. Je blottis ma tête dans le creux de son épaule. Il posa sa main sur ma tête et la caressa.

- Ça me fait du bien de te voir…

- Moi aussi !

J'étais tellement concentrée par son odeur que je n’avais pas remarqué que Éiréné s'était joint à nous. Io nous enlaça avec chacun de ses bras, nous faisant oublier notre défi inutile. Trente secondes plus tard, nous nous écartions de lui, il regarda l'heure et nous dit de façon gênée s'il serait pas temps d'aller se doucher.

« Je le savais… »

Je ne sais pas pourquoi mais en voyant sa tête se déformer, je savais qu'il allait sortir une ânerie. Éiréné approuva, je tourna ma tête d'un coup, regardant Éiréné comme une dépravée. Elle me regarda et me demanda ce qui n’allait pas.

 -C'est mon corps qui t'intéresse finalement ?

- Pas du tout ! rétorque-t-elle en posant sa main sur son front.

Son visage était rouge, je pense que je l'avais un petit peu trop taquinée. Io rigola et je fis de même. Neith fait son entrée dans la pièce afin de nous donner l'heure du repas, Io la remercia et lui demanda de préparer un bain, la domestique se courba et s’exécute.

- Ça fait bizarre.

- Comment ça ? me demanda Io.

- Il y a quelques mois, j'étais obligée de me faire couler un bain moi-même, je devais me faire à manger, m'habiller moi-même…

- …

- Je ne sais pas si je vais arriver à m’y faire.

- Je pense surtout que tu as besoin de te rafraîchir. 

Une fois arrivé dans la salle de bain, Ymir nous a rejoints. Éiréné lui lavait les cheveux tandis que Io et moi étions dans l'immense baignoire, ça faisait combien de temps que je n'avais pas pris un bain ? Ymir se jeta soudainement dans le bassin, aussitôt réprimandée par Éiréné qui avait elle aussi fini de se laver les cheveux.

- Ça va, elle n'a rien fait de mal.

- Mais quand même, on ne saute pas dans le bassin ! T’es son père, non ?! Gronde-la un peu !

Io fit un signe de la main pour faire venir Ymir près de lui. Curieuse, je tends l'oreille et j'entends : Fais-moi ton plus beau saut.

Honnêtement, j'ai peur pour l'éducation de mes enfants quand je les regarde.

Ymir ouvrit grand les yeux et afficha un grand sourire. Elle sortie du bassin à toute vitesse, regarda Éiréné et lui sourit comme pour se moquer d’elle. La femme lui fit un signe de la main pour la dissuader, en vain. Elle commença à courir, elle sauta à trois mètres de moi, m' éclaboussant au passage.

- Ymir ! Fais attention à Nova !

- Désolée !

- Et toi ! Évite de lui demander n'importe quoi ! dit-elle en se tournant vers Io.

- Désolé !

Io et Ymir se font réprimander, c’est à se demander qui est l’enfant entre les deux. Ce qui suit fut un merveilleux moment passé avec ma nouvelle famille. Ce matin je me suis réveillée à côté de Io, cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas vécu cette scène. Éiréné nous avait laissé dormir ensemble, nous laissant un peu d'intimité. Je trouve ça très gentil de sa part. Je touche alors le visage de Io, ricanant un peu.

« On dirait un bébé quand il dort. »

Je continue de lui toucher la joue et le réveille sans faire exprès. Il me prit dans ses bras.

- C'est bon de sentir ta chaleur.

- Oui. Je comprends parfaitement !

Je le serre en retour, quand Nao arriva dans la chambre pour se charger de moi. Io resta dans ma chambre, observant simplement.

- Ça commence à se voir ! dit-il. 

Je regarda mon ventre, releva la tête et lui fit un sourire chaleureux. Comment je peux lui exprimer ce sentiment qui m'envahit, le simple fait d'être là en face de lui, je ne voulais que ça, rien d’autre. Je m'avance alors vers lui et me jette dans ses bras pour l'embrasser. Io souria, il attendit que je finisse de m'habiller, s'avança vers moi et me porta comme une princesse. Nous passions ensuite dans un couloir aérien, j'écarquille les yeux quand j'aperçois ce pays qui est aussi le mien désormais. Nous arrivions dans un couloir où une immense porte se trouvait au fond, cette porte noire me filait un peu les jetons. Io frappa celle-ci avec son pied afin de l’ouvrir avec… sa délicatesse habituelle. Nous sommes alors exposés aux personnes dans la salle, on pouvait retrouver Éiréné, Ymir, Neith, Rhéa et Nao derrière nous. Parmi eux, un homme se différencie des autres, avec sa balafre à son œil. Des journalistes étaient là avec des caméras, toutes étaient braquées sur moi et Io. Il s'avança vers l'immense trône et s'assoit en me posant sur sa jambe droite, il posa ensuite sa main sur mon front et vint la coller contre sa poitrine.

- Écoutez-moi tous. Je vous ordonne de poser le genou à terre.

Toutes les personnes, Éiréné y comprit, s'étaient agenouillé, le silence régnait. Io leva sa main et la posa sur ma tête.

- Cette femme à mes côtés est votre nouvelle reine, que le respect à son égard soit absolu.

En fond, des cris se font entendre, ces crie ne viennent pas de la salle, mais de la ville. On pouvait entendre la population acclamer leur nouvelle reine.

- Elle se…

Io changea d’avis et me tapota le dos.

« J'ai compris le rôle que tu me donnais ! »

- Écoutez-moi, je me nomme Nova Grimor, nouvelle femme de Io Andromède, je ne suis pas encore mariée à lui, c’est donc un peu étrange d’utiliser le terme “femme” mais mon amour est tel que même un dieu ne pourrait me l'enlever, à part quand il me tuera. Je suis fière d'être votre nouvelle reine, d'un tel pays, de tels paysages ! J'en suis tombée amoureuse… Je sais et je comprends qu’un simple humain ne peut régner sur les vampires, même sur n’importe quelle autre race vivante, peuplant ce royaume. Mais croyez en moi autant que je crois en vous.

Io se leva, m'agrippe par le bassin et me colla contre lui.

- Toute discrimination sera lourdemant punie, nous sommes dans un pays libre, pas une immense cage à oiseaux. Maintenant, parlons du futur.

Je regardais son visage, ses lèvres souriaient à pleines dents.

- Ymir, première princesse du royaume Alélimo, ne sera pas votre future reine. Nova attend actuellement mon enfant donc, les nobles, n'essayez même pas d'envoyer vos fils... 

Il se tourna en demandant : 

« Nous sommes bien reliés au monde entier ? »

- Oui, mon roi !

- A toutes les personnes qui m'écoutent en ce moment ! Moi, Io Andromède, usurpateur du titre de Roi, mais aussi premier Vampire à avoir existé sur cette planète, je déclare la guerre à notre Ennemi de toujours, j'ai nommé Era alias le Vatican. Vous ! Bande de monstre à l'aspect humain, vous allez enfin payer le prix de vos meurtres passés. Vous qui vous pensez si forts, serez réduits en un tas de cendres. Je déclare haut et fort la Troisième Guerre Sainte, ici et maintenant !

Une goutte coula sur son menton, déformé par son faux sourire.

FIN DU TOME 1