Le corps de Tyrannus est en train de changer et on dirait que Own n’en est pas responsable, car il est en douleur. Des écailles noires sont en train de pousser sur le haut de son corps, des griffes se mettent au bout de ses doigts, ses cornes grandissent à vue d’œil, son visage change de forme pour avoir l’apparence d’un serpent avec des crocs qui laissent échapper du venin et ses yeux sont devenus noirs, mais il a gardé ses pupilles rouge et noires. Il a fini de se transformer, mais une chose reste inquiétante, il a une respiration bestiale. C’est comme si Tyrannus et Own se battaient et qu’entre-temps le corps n’a plus aucune raison.
Pour la première fois depuis le début du combat, il s’envole. Hilda s’enveloppe d’air afin qu’elle puisse s’envoler elle aussi et ça agace encore plus la créature devant elle. Le corps sans raison pousse un cri strident. Tellement aiguë qu’Hilda doit se boucher les oreilles si elle ne veut pas qu’il perce ses tympans. Elle ferme les yeux à cause de la douleur et pendant ce moment d’inattention, le dragon en profite pour la charger et lui donne le plus gros coup qu’elle n’a jamais reçu. Elle est projetée jusqu’au sol alors qu’elle était à une centaine de mètres au-dessus du champ de bataille. Elle n’arrive presque plus à bouger. Ce coup lui a brisé trois côtes. Juste bouger un bras lui fait un mal de chien. Le dragon plonge à son tour pour en finir et l’humaine l’attend. Elle n’a plus rien à faire. Mais avant qu’elle ait fini avec sa vie, le temps s’arrête et une douce pluie vient se verser sur Hilda. C’est étrange, la douleur commence à disparaître. Pourtant je n’ai fait aucune incantation. Une personne apparaît juste à côté d’elle. « Je ne t’ai pas invoqué, comment t’as fait pour venir, maman ?
-Oh ma fille, il y a tant de choses que tu ne sais pas encore sur nous.
-Pourquoi tu m’as guérie ? Je n’aurai pas le temps de l’éviter de toute façon.
-Tu ne peux pas abandonner ! Que va-t-il se passer si tu laisser tomber aussi facilement ?
-Ah oui ? Mais dis-moi, comment je suis supposée combattre un monstre en mode Berserker alors qu’il a une force peut être dix fois supérieure à la mienne ?
-Je peux peut-être t’aider sur ce coup, dit la mère avec un clin d’œil.
La pluie s’intensifie, encore et encore jusqu’à ce qu’Hilda ressente de la douleur. À un moment, Hilda croit voir la pluie faire des zigzags. Soudain, plus rien. Plus aucune pluie, plus aucune douleur non plus. Il faut que Janna explique à sa fille ce qui vient de se passer pour qu’elle comprenne. « Je viens de te donner la bénédiction de l’eau. Tu as maintenant la vitesse et la force des vagues et aussi l’agilité des flocons de neige dans le vent. Tu devrais être capable de t’en sortir avec ces nouvelles capacités physiques. »
Hilda la regarde perdue et affiche un sourire sur son visage. « Merci beaucoup, maman. Tu viens littéralement de me sauver la vie, dit-elle avec de la gratitude dans les yeux.
-Ce n’est rien mon ange, c’est à ça que servent les mères. »
Janna disparait et le temps revient. Alors que la créature est encore en chute libre, Hilda esquive de justesse en roulant et se redresse immédiatement. Alors qu’un nuage de poussière recouvre encore la bête, un autre cri se fait entendre, mais pas un cri de colère, mais plus un cri de douleur. La poussière se disperse et Hilda voit qu’il a un œil blanc et l’autre est toujours noir. Tyrannus a repris un peu le contrôle. « Tue…moi. Je t’en…supplie. »
C’est tout ce qu’il dit et retourne complètement dans sa forme Berserker. Il fonce sur sa proie et Hilda l’évite à la dernière seconde pour ensuite lui trancher la tête.