La rencontre

Soudain, j'entends du bruit dans la mezzanine. Je décide de me retourner et je vois une ombre grogner. Qui est-ce ?

« Il y a quelqu'un ? » demandai-je, un peu nerveuse.

L'ombre se lève et s'assoit dans la mezzanine. Je me lève et monte quelques marches quand soudain je vois... Hae-il ?! « Qu'est-ce qu'il fait ici ? Est-ce chez lui ? Mais il n'y avait pas de serrure... » sont les questions que je me suis posées en le voyant.

« L'intello ? Qu'est-ce que tu fous ici ? » me demande-t-il d'un air menaçant.

« Heu... je... je pensais qu'il n'y avait personne, alors j'ai décidé d'étudier ici. Je... je vais partir, je ne savais pas que... »

« J'habite pas ici, je suis là que pour dormir... »

« Tu ne peux pas dormir chez toi ? » demandai-je, curieuse.

« Tu ne peux pas étudier chez toi ? » me demande-t-il à son tour.

Il doit sûrement avoir ses raisons, tout comme moi. Je devrais partir avant d'avoir des problèmes. Je me dirige vers la porte quand il m'interpelle, juste au moment où je pose ma main sur la poignée.

« On va cohabiter, je veux dire, toi tu es là pour le bureau, moi je suis là pour le lit. On risque pas de se marcher dessus... »

« D'accord... » répondis-je avec hésitation.

Je pose mon sac contre le pied du bureau et je commence à essayer d'écrire la musique, mais pas de bol, je manque d'inspiration. Finalement, je trouve une idée et j'écris le premier couplet de la chanson avec un large sourire.

Quand la nuit est tombée, il est déjà 22h. Je décide de ranger mes affaires pour rentrer chez moi. Hae-il se réveille au même moment.

« Tu rentres ? » demande-t-il d'un ton froid.

« Oui, il est déjà tard, » lui répondis-je simplement.

« Attends. »

Il descend de la mezzanine, ouvre la porte d'un placard et en sort un grand bâton. Il le tient d'un côté et me tend l'autre. Je prends l'extrémité opposée, mais je me pique. Alors, il prend un t-shirt usagé et l'enroule autour de l'endroit où j'ai posé ma main pour que je ne me pique plus.

« Je vois bien la nuit, je te fais descendre la montagne puis tu rentres chez toi. »

Je hoche la tête sans un mot. Il est plutôt gentil comparé aux rumeurs. Je le suis tranquillement, quand soudain, j'entends des grognements derrière moi. Je sursaute et me rapproche un peu de Hae-il, qui avait un sourire moqueur.