Chapitre 7 - Partie 2 : L'Empire du Sucre Contre-Attaque !

Pas besoin d’explosions pour faire trembler un cœur parfois, une guerre de bonbons suffit…à prouver qu’on est toujours des enfants même quand on est des dieux.

La mer chantait. Les voiles dansaient et les noms des pirates de l’éclair entraient dans la légende non pas pour leur cruauté ils n’avaient pas de rancune non pas pour leur soif de pouvoir ils régnaient déjà ailleurs mais pour leur imagination sucrée et leurs rires… infinis.

Ce jour-là, le ciel était moelleux, la mer ondulait comme une nappe de sirop, et les pavillons flottaient dans une brise douce parfumée au miel.

Ils étaient six, six capitaines, six tempêtes en sucre et en éclairs.

Capitaine Saphira, dite la reine brume des vagues mignonnes, ouvrait la marche son vaisseau de coton solide fendait les flots en traînant une brume turquoise pleine de paillettes dormantes elle ne commandait pas elle guidait son pavillon un éclair bleu sur fond de nuage pastel.

Capitaine Kael, surnommé tonnerre doré des abîmes, faisait résonner ses ordres comme une chanson noble son navire flambant neuf avait été reconstruit avec des parchemins de pâte d’amande et des cordes faites de sucre filé son pavillon une épée foudroyée d’or.

Capitaine Diva, aussi rapide que lumineuse, répondait au doux surnom de foudre rouge, demoiselle du chaos croustillant ses voiles clignotaient sa proue était un cupcake géant son pavillon une bouche hilare, encerclée d’éclairs rouges.

Capitaine Iris, mystérieuse et discrète, portait le titre d’ombre noire des sucreries ses voiles, noires comme l’encre de mûres, glissaient dans les vents cosmiques son pavillon un œil brillant sur fond de confiture sombre.

Capitaine Destiny, le silencieux, qu’on appelait le tempétueux silencieux, tenait la barre sans un mot chaque manœuvre était un calcul parfait son pavillon : une horloge brisée, faite de réglisse noire.

Et enfin, Capitaine Dante, le moine du gâteau tranchant, dégustait son thé, imperturbable, même lorsque les canons à sucre tiraient. son pavillon un sabre en sucre fiché dans un cupcake zen.

La mer frémit.

Kael refit surface en premier, son navire brillant dans la lumière comme une armure céleste.

— « J’espère que vous avez apprécié mon départ théâtral », lança-t-il avec une révérence. « car maintenant… préparez les flots au Jugement doux. »

À peine avait-il parlé que Diva enclencha sa catapulte.

— « Je vais vous coller le bonheur dans la bouche ! »

Et les premiers projectiles des chamallows explosifs fendirent l’air ils ricochèrent sur les coques, ricochèrent sur les slimes jusqu’à ce qu’un blob atterrisse droit sur Destiny.

— « Blob blob, je t’ai touché ! » déclara-t-il avec fierté.

Destiny, stoïque, prit une gorgée de thé.

— « Touché, coulé. »

Et il bascula lui-même à l’eau, comme un acteur lassé mais précis.

Saphira activa alors son canon brumiglace chaque tir relâchait un nuage de baisers collants et bleus les impacts éclataient en éclats de rire involontaires sur les ponts adverses.

— « On va tous finir poisseux et heureux ! » s’écria Hope, cramponnée au mât d’un bateau qui tanguait sous l’assaut des pralines.

Kael, imperturbable, ordonna une salve de pralines tournoyantes mais Iris les absorba dans un mur de barbe à papa noire, dense comme la nuit des contes.

La mer n’était plus un champ de bataille, mais un théâtre pastel les attaques ressemblaient à des jeux d’enfants dans une cuisine divine.

Puis, tout s’arrêta.

Une cloche sonna, suspendue dans un arc-en-ciel de guimauve.

— « GOÛTERRRR ! » hurla la Princesse Slime, juchée sur une tour de cookies géants.

Comme un seul navire, les bateaux se rejoignirent.

Ils formèrent un cercle, une île flottante de bois sucré, et des plateaux apparurent, glissant sur des nuages tièdes.

Il y avait des muffins de comète, aux éclats d’astéroïde moelleux des glaces étoile filante, qu’on devait attraper avant qu’elles ne disparaissent des infusions arc-en-ciel, qui changeaient de goût à chaque souvenir évoqué et des mini-sandwiches de nuage sucré, légers comme le pardon.

Ils mangèrent ensemble allongés sur des chaises longues faites de biscuit, les pieds nus dans l’écume mousseuse, les épaules allégées de tout fardeau.

Diva lança une peluche hurlante sur Iris, qui la rattrapa au vol sans ciller.

Kael discuta longuement avec Hope, leur conversation glissant entre poésie tactique et recette de fondants interstellaires.

Saphira, elle, riait doucement Élya calée contre elle, les deux bras autour d’une tasse de chocolat chantant.

Et Dante, paisible, observa le tout d’un œil tranquille.

— « Ce monde est fou… », souffla-t-il.« Mais je crois… que c’est le plus pur de tous. »

Personne ne répondit mais tout le monde acquiesça dans ce royaume, la douceur n’était pas une faiblesse.

C’était une force et ce jour-là, elle avait gagné.

Fin du Chapitre 7 — L’Empire du Sucre Contre-Attaque !