Chapitre 6 - Le Festival du Biscuit Bondissant

Elle a vu la guerre elle a vu les larmes mais aujourd’hui, elle a vu des slimes sauter pour la gloire,et un nuage collant trouver l’amour et parfois… c’est exactement ce qu’il faut.

Quand on vit dans un monde tissé de sucre, de mousse et de rires, il faut bien, un jour, célébrer tout cela Saphira ne l’avait pas prévu elle n’avait rien organisé mais dans le royaume de hope, les fêtes naissent comme les fleurs : spontanément, par la joie pure d’exister.

Ce matin-là, les chemins du grand parc arc-en-ciel avaient été tapissés de guimauves dorées les arbres fredonnaient des mélodies lentes, presque timides, comme s’ils attendaient l’approbation de leurs visiteurs pour élever la voix dans l’air flottaient des confettis de pollen sucré, et les licornes de brume dansaient au-dessus des fontaines de limonade tiède.

C’était le festival du biscuit Bondissant

Une tradition… née la veille la princesse slime, dans un accès d’enthousiasme incontrôlé, avait sauté si fort qu’un cookie lui avait échappé des mains, rebondi sur une montgolfière chamallow, traversé un portail quantique… et fini par revenir en pleine nuit, sur son oreiller.

« Et il est revenu ! » avait-elle annoncé au lever du jour, les bras en l’air.« Donc maintenant, on saute, on chante, et on mange des cookies bondissants ! »

Et tout le monde avait accepté parce qu’ici, la joie était loi.

Les jeux avaient commencé dès le lever du soleil, qui avait la forme d’un biscuit chaud et fondant.

Il y avait le lancer de peluches vivantes, où les peluches rebondissaient en riant, et chatouillaient quiconque elles attrapaient Saphira, bien sûr, avait gagné un trophée non pas pour sa performance physique, mais pour avoir gardé un calme absolu face aux chatouilles la calme suprême.

Plus loin, la course des slimes avait réuni huit blobs joyeux, glissant à toute vitesse sur une piste en bonbon dur le vainqueur, boule translucide et haletante, reçut une couronne de caramel croquant, et s’évanouit de bonheur dans les bras de la princesse.

Il y avait aussi la pêche au nuage chantant il fallait attraper un nuage gris qui fredonnait une vieille chanson triste. Une fois réconforté, il se transformait en oreiller moelleux, parfait pour une sieste imprévue.

Et, moment fort du festival le déguisement des chevaliers slime.

Saphira avait cousu, elle-même, de petites capes de satin étincelant pour chacun d’eux l’un d’eux fondit en larmes gluantes, déclarant entre deux hoquets :

« Je suis… le slime le plus stylé… de l’univers. »

Elle lui tapota la tête et il faillit s’évaporer de gratitude.

Mais toute fête, même sucrée, n’est pas complète sans une petite catastrophe.

Et celle-ci arriva sous la forme d’un nuage rose géant.

Il descendit lentement du ciel, pleurant des gouttes de sirop collant à son passage, les nappes se transformaient en caramel fondu, les fleurs se prenaient les pieds, et les slimes hurlaient de rire tout en s’enfonçant jusqu’aux bulles.

« OH NON ! » s’écria Hope, en tentant de courir… et s’engloutissant jusqu’aux genoux.« C’est le Nuage des gros câlins gommeux ! Il est triste… alors il colle tout ce qu’il touche pour ne pas être seul ! »

La panique aurait pu gagner les festivaliers.

Mais Saphira ne bougea pas elle leva lentement les bras et parla non pas pour commander mais pour accueillir.

— « Tu peux venir, bouboule. Mais doucement on va t’aider. »

Elle fit apparaître un parapluie de foudre bleue, tissé de patience le sirop, en le touchant, se transforma en bulles flottantes, rondes et chaudes comme des câlins qui ne font plus peur.

Puis elle confia Élya au vent.La poupée flotta jusqu’au nuage, l’enlaça doucement.

Et bouboule… fondit.

Littéralement.

Il devint un slime flasque et rose, clapotant de bonheur puis il se mit à danser et tout le monde, même les arbres, dansa avec lui.

Le soleil biscuit descendit lentement, trempant l’horizon dans du lait tiède les lanternes s’allumèrent, douces comme des pensées d’enfants fatigués.

Saphira s’assit sur un banc en gaufrette, un peu en retrait Hope s’endormit contre son bras, un sourire collé à sa joue.

Les chevaliers slime ronflaient, doucement, dans un tas moelleux.

Élya sirotait un chocolat chaud dans une tasse en chamallow.

Et Saphira, les yeux mi-clos, chuchota dans la lumière tombante :

— «C’est doux, ici et personne n’a peur pas même les nuages.»

Et dans le ciel… une dernière bulle s’envola dedans, un mot unique merci.

Fin du Chapitre 6 — Le Festival du Biscuit Bondissant