Il croyait pouvoir tout faire jusqu’à ce qu’une reine en peluche lui retire sa banane karmique.
La lumière du lotus céleste flottait comme une respiration dans le vide entre deux mondes. assis en tailleur sur ses pétales d’or, Bouddha gardait les yeux mi-clos, un demi-sourire paisible au bord des lèvres son silence, pourtant, était brisé par un murmure moqueur
— Il a encore volé mes fruits.
Personne ne répondit le vide, sage, ne répliquait jamais aux dieux Bouddha soupira avec la douceur de ceux qui ont renoncé à se fâcher.
— Il ne comprendra pas avec les mantras.
Il étira la main et claqua doucement des doigts une plume bleue, tissée de brise et de patience, naquit entre ses doigts elle s’éleva seule, glissant entre les étoiles, emportant avec elle un appel ancien une seule personne pouvait corriger le roi des singes et elle portait du bleu dans la Tour Azure, Saphira finissait d’ourler une écharpe pour Zorya. Son fil vibrait à peine, paisible, guidé par ses petits doigts. Élya, assise à ses côtés, classait des perles d’éclairs dans un coffret en étoile la plume entra sans bruit par la fenêtre, caressant l’air comme un soupir elle tournoya au-dessus du tapis avant de venir se poser délicatement sur l’ouvrage de la reine Saphira l’observa un instant sans rien dire.
— Encore un problème céleste ? demanda
Élya, sans lever les yeux.
— Non pas un problème un singe.
Elle se releva, posa son ouvrage sur le rebord d’une étagère, et claqua doucement des doigts la porte bleue s’ouvrit dans un murmure de ciel Sun Wukong se tenait au sommet d’un nuage doré, les jambes croisées, sirotant un thé trop sucré son bâton cosmique reposait sur son épaule, sa couronne brillait d’arrogance bien polie, et à ses pieds un sac bien trop lourd il débordait de fruits de méditation dorés, tous cueillis au jardin sacré de Bouddha un acte qu’aucun immortel ne se permettait plus depuis neuf cents éternités.
— Il les reverra dans huit mille ans, marmonna-t-il en croquant une figue d’oubli.
Mais son rire s’étouffa le ciel se zébra d’un éclair puis d’un deuxième et dans cette lumière descendit une silhouette minuscule, drapée d’un bleu calme, bras croisés, une poupée accrochée à la hanche Saphira,
Wukong cligna des yeux, cherchant un plan de fuite qui ne venait pas.
— Oh non, gémit-il.
— Si, répondit-elle simplement.
Il bondit sur ses jambes, lâcha une banane par réflexe, et leva les mains.
— C’était pour la paix ! cria-t-il je voulais méditer plus vite, voilà tout !
Elle leva une main le ciel s’ouvrit à nouveau, et une peluche tomba non pas une peluche douce, mais une peluche-fouet, tissée de coton astral et d’éclairs paisibles Wukong recula d’un pas.
— Tu ne vas pas elle attrapa son oreille céleste, le fit s’asseoir d’un mouvement précis, presque maternel.
Les dieux rassemblés Ra, Amaterasu, Morphée, Zorya, même Hope assistèrent à la scène sans mot dire trois tapes.
ni fortes, ni longues mais l’univers en trembla le roi des singes baissa les yeux son bâton roula au sol.
— Même Bouddha ne me tape pas comme ça, murmura-t-il, la voix pleine d’un respect douloureux.
Saphira s’accroupit devant lui elle tendit un fruit mûr et doré.
— Médite avec celui-là il est vrai et si tu le manges sans réfléchir, je t’envoie Élya.
derrière elle, la poupée souriait, bras croisés.
Wukong prit le fruit à deux mains comme une offrande. Il hocha la tête, plus sage, un peu plus petit.
Une fleur de lotus apparut dans le ciel. La voix de Bouddha descendit, enveloppant la scène comme un drap chaud.
— Merci, reine bleue tu es la seule capable d’unir sagesse et mignonnerie avec autant de fermeté.
Saphira se contenta de hocher la tête puis elle repartit sans éclat, sans triomphe mais le sac de fruits resta, intact, au sommet du nuage.
et le singe resta assis, méditant en silence, le fruit entre les mains, comme un enfant puni. Mais aimé.
Fin du Chapitre 28 — Fessée céleste pour un singe farceur