Une tempête de poussière balayait l'horizon quand Saphira et ses quatre gardiens descendirent la colline devant eux, s'étendait une petite ville fortifiée, d'architecture traditionnelle, au cœur de l'univers 8 un monde ravagé, mais pas encore brisé. Les murs étaient décorés de versets, les ruelles baignées d'un parfum de jasmin et de pain chaud. Ici, tout respirait la foi et la solidarité des soldats, vêtus de tenues claires, la regardèrent approcher avec prudence, mais sans hostilité.
— C'est elle ? demanda l'un d'eux, étonné par la noblesse qui émanait de la silhouette noire.
Lisa, toujours la première à parler, s'avança et déclara calmement :
— Voici notre reine, Saphira Noctielle elle cherche refuge et informations, pas la guerre.
Un silence respectueux s'installa puis un vieil imam en tunique blanche s'avança il fixa Saphira, et malgré la puissance qui irradiait d'elle, il sourit doucement.
— Entrez ici, nous résistons avec le cœur pas avec la haine.
Pour la première fois depuis des jours, Saphira sentit son cœur se calmer les enfants couraient dans les rues, les femmes distribuaient du pain et des dattes, et l'appel à la prière résonnait dans l'air elle n'était plus une déesse crainte elle était... une invitée dans une petite cour fleurie, on lui servit du thé sucré, et Vina, Lisa, Gideon et Croc se détendirent pour une fois un homme s'approcha, curieux mais respectueux.
— Pardonnez ma question, madame... mais... croyez-vous en Dieu ?
Saphira, toujours assise sur son petit trône flottant, leva les yeux vers le ciel azuré, puis répondit doucement :
— Bien sûr je suis un être de fiction après tout... alors oui, je crois en Dieu.
Elle se leva lentement, observa les sourires autour d'elle, les visages fatigués mais dignes, les regards pleins de lumière puis, dans un murmure que seule la brise porta :
— Gloire à Allah, le Très Miséricordieux. Qu'Il vous bénisse tous.
Un silence de paix s'installa même Vina détourna les yeux, touchée en silence.
Quelques heures plus tard, après s'être reposée, Saphira demanda à l'homme qui l'avait interrogée
— Je cherche la capitale occupée par les nazis. Où est-elle ?
L'homme se redressa, grave.
— Au nord, entre les vallées de cendres et les forêts brûlées mais la route est périlleuse même les anges s'y font piéger.
Saphira hocha doucement la tête.
— Alors ils verront une déesse passer... et regretteront de ne pas avoir prié avant.
Elle remonta dans sa carrosse de foudre bleue les chevaux grincèrent doucement, impatients les gardiens prirent place autour d'elle et la ville, cette enclave de lumière au milieu du chaos, s'inclina respectueusement devant elle.
Fin chapitre 33 - LA LUMIÈRE DANS LES RUINES