Chapitre 5 : Pause Café et Visite Guidée

Chaque univers a ses couloirs, ses codes, et ses fantômes pause café et visite guidée salle des professeurs 9h12 le bruit des pas de dana noctielle résonne dans le couloir poli elle sort de l’amphi, encore chargée des regards et des sourires des étudiants, elle les a touchés, elle le sent, mais ce n’est pas le moment de le savourer elle avance, direction la salle des professeurs elle pousse la porte un parfum de café tiède, de documents oubliés et de silence académique l’accueille quelques regards se tournent légèrement, pas hostiles, mais mesurés un homme se lève costume beige, barbe taillée à l’ancienne, regard sceptique mais poli "Docteure noctielle, bienvenue, je suis le Professeur Marzen, chef du département clinique et… par défaut, votre parrain administratif" dana serre sa main elle serre juste ce qu’il faut "Merci de m’accueillir, je viens en paix" quelques rictus polis répondent à sa réplique, une main indique une machine à café au fond de la pièce puis, une voix ironique fend l’air comme une pointe de scalpel "Attention, elle a l’air calme mais ce sont toujours les silencieux les plus redoutables" une femme entre, tailleur rouge vif, lunettes carrées, regard aiguisé, assurance tranchante "Professeure leya, chirurgie avancée, j’espère que vous ne les endormirez pas trop avant qu’ils arrivent chez moi" dana sourit "Je suis médecin généraliste, endormir les gens, c’est un art que je laisse aux anesthésistes" cette fois, un vrai rire éclate dans la salle, l’atmosphère perd une couche de protocole dans le hall central, lumineux, boisé, un homme les attend il est grand, élégant, costume anthracite, cravate légèrement décalée, mais ce qui frappe chez lui c’est son regard, trop calme, trop profond, trop ancien presque "Docteure noctielle, enchanté" il tend une main "Directeur clervan", "Votre dossier est… intriguant, mais votre lettre de" motivation était brillante dana sourit doucement "C’est gentil, j’ai passé deux heures à effacer mes blagues pour faire plus sérieuse", "Rassurez-vous, ici on apprécie l’humour, tant qu’il ne remplace pas la compétence" il hoche la tête "Suivez moi, je vais vous faire visiter" et il ajoute "Les étudiants pensent que ce bâtiment est une simple école, mais c’est une archive, une mémoire vivante" ils traversent la salle de simulation, peuplée de mannequins intelligents reliés à des capteurs, certains respirent, d’autres toussent, ils réagissent comme des patients vivants puis, la bibliothèque vitrail les livres lévitent légèrement au-dessus des étagères, lentement, sans heurt, une magie ancienne héritée d’un doyen magicien disparu depuis cinquante ans ensuite, la salle des serments un amphithéâtre ancien, creusé dans la pierre, chaque promotion y vient prêter serment, une acoustique parfaite, un lieu qui s’imprime dans les âmes "Ici, dit le directeur Clervan, nos étudiants ne deviennent pas seulement médecins", "Ils deviennent responsables d’autres vies" dana regarde autour d’elle un frisson léger la traverse "Ce bâtiment a une âme, murmure-t-elle" le directeur hoche lentement la tête "Il a vu des erreurs, des miracles, et parfois des révolutions" elle revient à la salle des professeurs le groupe est encore là on la regarde différemment, maintenant, avec une curiosité franche "Alors, la visite ? demande Marzen", "Inspirante, et propre, ce qui est rare" dans le secteur hospitalier elle s’installe, prend une tasse un café tiède, pas fameux, mais ça fait l’affaire elle boit une gorgée puis marzen, ton presque complice "vous n’avez jamais songé à rejoindre la direction ? avec votre dossier" dana penche la tête, mi-sérieuse "J’ai déjà assez de responsabilités avec un stéthoscope et une machine à café capricieuse" quelques rires elle ne cherche pas à séduire, mais quelque chose passe elle existe déjà ici juste avant qu’elle ne parte, un assistant administratif s’approche jeune, t-shirt froissé, bloc-notes contre la poitrine il parle bas "Pardon je voulais juste dire que mes petits cousins sont dans votre promo, et ils vous adorent déjà" dana baisse les yeux un peu gênée un peu touchée "Merci, j’espère qu’ils apprendront autant que" moi ce jour-là, elle n’a pas couru elle n’a pas traversé d’univers, ni sauvé une vie mais elle a pris racine dans un monde nouveau elle a touché des esprits des regards des sourires et, sans le vouloir, elle commence à y laisser une trace.

Fin du chapitre 5 — Pause café et visite guidée