Un bruit sourd retentit. Mike se réveilla en sursaut et se dépêcha d'allumer sa lampe. Il observa autour de lui : il était au sol. En face, une porte... Il se demanda ce qu'il faisait là, alors qu'il s'était endormi dans un lit bien confortable.
Il se releva, épousseta ses vêtements collants à cause du liquide, puis examina la porte. Elle faisait deux fois sa taille et semblait être dans un matériaux inconnu . Il essaya de l'ouvrir à plusieurs reprises en forçant sur la poignée, sans succès.
Voix ? — Il t'est impossible de l'ouvrir pour l'instant, elle est scellée. Je pense qu'il faut que tu trouves pourquoi... et comment.
Mike — J'ai bien vu que je ne pouvais pas l'ouvrir, mais... pourquoi est-ce que je ne suis plus dans mon lit ?
Voix ? — Je ne sais pas vraiment. Je pense que c'est l'un des autres qui a dû faire le coup.
Mike — Un autre ? De qui parles-tu ?
Voix ? — Ah, tu as aussi oublié cela... Tu comprendras plus tard. Oui, il vaut mieux que tu comprennes par toi-même. Pour l'instant, retourne dans la chambre pour prendre tes affaires et de quoi t'équiper.
Mike — Mouais, c'est louche tout ça. J'espère qu'il n'y a personne d'autre ici.
Mike commença à chercher la pièce où il s'était assoupi. Il entra dans plusieurs appartements et ramassa au fur et à mesure ce qu'il trouvait utile.
Mike — Il me faudrait un sac à dos pour pouvoir mettre tout ça.
Il chercha dans ce qui semblait être une chambre d'ado, fouilla un grand placard grinçant et trouva un sac noir rempli de cahiers et de fournitures scolaires. Il le vida, le nettoya un peu.
Voix ? — Hum... oui, pas mal. Il devrait bien te servir.
Mike l'ignora, bien content de sa trouvaille. Il mit toutes les choses qu'il avait ramassées dans le sac, puis sortit de l'appartement à la recherche de celui où il s'était endormi.
Il finit par le retrouver et reconnut le placard encore ouvert, les emballages au sol, et quelques gâteaux à l'intérieur. Il préféra ne pas y toucher, dégoûté par le liquide.
Voix ? — Tu as raison. Il vaut mieux ne pas les manger.
Mike — Oui je sais, ne t'inquiète pas, répondit-il d'un ton un peu agacé.
Il inspecta à la lampe le contenu du placard, prit toute la nourriture qu'il trouva et la mit dans son sac.
Voix ? — Hmm, je sais que tu n'es pas bête, mais la nourriture ne suffit pas pour survivre. Tu ferais mieux de trouver un couteau ou un objet pour te défendre.
Mike — Oui, j'ai failli oublier. Comme quoi tu sers à quelque chose...
Il fouilla dans les placards de la cuisine et finit par trouver un gros couteau bien affûté. Il le prit en main, fit quelques mouvements brusques... et le laissa tomber.
Voix ? — Wow ! Fais attention à ne pas te blesser avec ça !
Mike ramassa le couteau et le rangea prudemment dans son sac.
Mike — Oui, oui, je ferai attention...
Il passa dans la pièce voisine : c'était la chambre où il avait dormi. Le lit était fait, comme s'il n'y avait jamais été.
Mike — Bizarre, tout ça. Mais bon, il vaut mieux que je trouve de meilleurs habits.
Il portait un simple T-shirt en lambeaux et un short. Le froid commençait à le gagner. Il fouilla les placards, jeta sur le lit ce qu'il trouvait intéressant. Une fois cela fait, il se changea.
Mike — Je me sens mieux maintenant... et au moins, ces habits-là ne sont pas pleins de ce liquide bizarre.
Il mit quelques affaires de rechange dans son sac, désormais plein à craquer.
Voix ? — C'est vrai que ce pantalon noir et cette veste te vont bien. Mais fais attention à ton sac... il risque de te ralentir si tu dois courir ou fuir... Ou même te battre.
Mike — Merci, mais ne t'inquiète pas, ça devrait aller...
Soudain, un bruit se fit entendre. Quelqu'un — ou quelque chose — frappait à la porte. Le son se répétait, devenait plus fort.
Mike — Qu'est-ce que c'est que ce boucan ?!
Il sortit rapidement de l'appartement et se rendit compte que le bruit venait de la porte aperçue plus tôt. Il s'en approcha doucement.
Voix ? — Tu ferais mieux de ne pas t'en approcher... et de sortir ton couteau. Ça n'augure rien de bon.
Avant même qu'il ne puisse réagir, la porte s'illumina. Le bruit devint encore plus fort, plus rapide... puis s'arrêta net.
Quelque chose en sortit.
Cela ressemblait à un humain, mais en armure blanche. Dans sa main, une longue épée, également blanche. L'être s'approcha rapidement.
Voix ? — Esquive-le, vite !
Mike — Oui !
L'humanoïde donna un grand coup d'épée. Il ne toucha pas Mike, mais la lame passa très près. Mike fit un bond en arrière... mais chuta à cause de son sac. Son cœur battait la chamade. Cette chose... elle n'était pas humaine.
Armure ? — Réflexe un peu maladroit... Mais es-tu prêt pour ce qui va suivre ?