Chapitre 183

À ce moment-là Raymond s'adossa au mur dans l'entrepôt, tiraillé. Il avait toujours voulu la former pour qu'elle devienne quelqu'un de dur, quelqu'un qui pourrait survivre dans ce monde qui avait failli les briser tous les deux. Il l'avait avertie d'innombrables fois que la douceur était un luxe qu'ils ne pouvaient pas se permettre. Mais maintenant qu'elle montrait enfin le courage qu'il avait essayé d'inculquer en elle, il se sentait réticent à se retirer.

À ce moment-là, son téléphone vibra à nouveau et c'était Valentina qui appelait encore.

"Ray," sa voix était plus forte qu'elle ne l'avait été dans la chambre d'hôpital. "Où es-tu ?"

Il exhala lentement.

"Quelque part en train de penser à Maria ?"

À ce moment-là, il s'arrêta.

"Et à toi aussi." L'aveu sortit plus rugueux qu'il ne l'avait prévu. "À savoir si je devrais te laisser gérer ça."

À ce moment-là, le silence s'étira entre eux, seulement rempli par le doux bruit de sa respiration.