Visite à Charlotte (2)

Elle le conduisit dans un autre couloir jusqu'à une pièce remplie d'écrans. Un mur était transparent — une vitre sans tain donnant sur une chambre de patient.

Et elle était là.

Charlotte était allongée dans un lit d'hôpital, mince et pâle, ses cheveux extrêmement fins. Divers tubes et fils la reliaient à des machines qui émettaient des bips réguliers. Elle semblait plus petite qu'il ne s'en souvenait, plus fragile.

Arthur eut le souffle coupé. Cela ne faisait que quelques semaines et son état s'était tellement détérioré.

« Charlotte, » murmura-t-il, s'approchant de la vitre.

« Elle ne peut pas vous entendre, » dit Dr. Mendez. « Et elle est fortement sédatée. »

« Pourquoi ? » exigea Arthur, sans jamais quitter sa sœur des yeux.

« Le traitement pour son cancer en phase terminale, couplé à ses symptômes, lui cause beaucoup de douleur. » Le ton clinique du Dr. Mendez ne pouvait dissimuler la gravité de ses paroles. « La sédation est... miséricordieuse. »