Le lendemain, après l'accident, Divya se leva, se brossa les dents. Lorsqu'elle essaya de se dévêtir pour prendre sa douche, elle hurla de douleur.
- Aïe ! Ça fait trop mal, et je dois me baigner. Sinon, je vais manquer ma douche. Elle doit être très triste, là... Je ne peux pas enlever mon maillot. Je fais quoi maintenant ? Allez, il faut que je me dépêche.
Arrivant enfin à retirer son maillot, elle prit un souffle et se rendit dans sa douche. Lorsqu'elle essaya d'ouvrir le robinet pour faire couler l'eau, elle dit :
- Oh non ! Je ne peux pas mouiller la plaie. Je ne veux pas qu'elle soit infectée.
Elle enveloppa son bras avec une grande serviette pour empêcher que l'eau ne touche sa blessure. Elle remplit une baignoire d'eau et s'y trempa pour prendre son bain. Elle se relaxa aussi, ne cessant de repenser à l'accident.
Nadège, de son côté, se rendit sur les lieux pendant la journée pour s'informer de ce qui s'était passé, et comprendre ce qui avait provoqué l'échec de ce qu'elle avait pris soin de préparer.
Arrivée à l'endroit indiqué, le chauffeur nommé Clarry se rendit dans un restaurant et attendit son invitée.
- Bonjour, madame, dit une serveuse à l'entrée de Nadège dans le restaurant.
- Bonjour.
La serveuse la dirigea vers une table, mais lorsqu'elle aperçut Clarry, elle la remercia et lui dit qu'elle venait rencontrer un ami. Elle s'assit à côté de lui.
- D'accord, madame. Prenez votre temps.
Puis elle se dirigea vers la table de Clarry et s'assit en face de lui.
- Bonjour Clarry.
- Bonjour Nadège.
- Raconte-moi tout. Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai fait tout selon notre plan, mais je ne m'attendais pas à ce qu'au cours de la route elle s'asseye derrière mon siège. Ce qui est inattendu et a fait échouer notre plan. Le côté droit de la voiture fut écrasé.
- Elle a de la chance cette fois. Je ne peux plus retarder, nous devrions passer à l'action.
Après une trentaine de minutes de discussion, Clarry s'en alla. Il se leva de son siège pour aller se préparer pour le prochain plan. Nadège, à son tour, prit sa tasse de café après le départ de Clarry, se leva, se retourna et fut étonnée de voir entrer quelqu'un dans le restaurant. Choquée, elle se retourna et se demanda :
- Que fait-elle ici ? J'avais dit à mon frère que j'étais sortie pour accompagner une amie à l'hôpital. Si Divya le découvre, ne le dira-t-elle pas à mon frère ? Je dois passer inaperçue !
Divya vit le dos de Nadège au loin en entrant, et se demanda :
- N'est-ce pas Nadège ? Que fait-elle ici ? N'est-elle pas chez son frère ? Dans la capitale ? Je me suis peut-être trompée... Ou je me fais des idées. Il se pourrait que cette fille lui ressemble simplement de dos.
Puis Divya n'y pensa pas trop, tourna les talons et se rendit dans sa chambre.
Lorsque Nadège constata que Divya était partie, elle poussa un soupir de soulagement.
- Wouff... Enfin, je peux être à l'aise. Il faut que je quitte cet endroit maintenant, sinon je serai découverte.
Elle sortit de l'hôtel et prit la route. Mais à peine avait-elle quitté l'hôtel :
Cling ! Cling ! Cling !
- Oh là là ! Mon téléphone sonne. Qui m'appelle ? Mon frère ?! Je fais quoi ? Je suis en pleine rue... De toute façon, je dois répondre sinon il va se poser des tas de questions. Il va se faire des idées inutiles. Mais... que dire ?
Clin ! Clin ! Clin !
- Allô, Rith ?
- Allô... Pourquoi n'as-tu pas répondu, Nadou ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Je vais bien, frère, t'inquiète.
- Tu es en pleine rue ? J'entends des bruits... Il y a des voitures qui passent.
- Je suis sortie acheter des médicaments pour mon amie à la pharmacie. Je suis en pleine rue, alors je n'ai pas eu le temps de répondre à ton appel.
- D'accord. Comment va-t-elle maintenant ?
- Elle va un peu mieux. Elle...
- Je te rappelle, chérie, je dois répondre à un appel. C'est urgent, je te rappelle après.
- D'accord, Rith.
Rithsy reçut un message urgent de son ami dans lequel il disait qu'il avait extrêmement besoin de lui. Il l'appela aussitôt.
- Allô ! Qu'est-ce qu'il y a, mon pote ?
- Je viens de me fouler la cheville en tombant dans les escaliers...
- Comment ?! Tombé des escaliers ?
- Oui, je dois aller à l'hôpital parce que je ressens une forte douleur.
Sachant qu'il vivait seul - étant à la fois son meilleur ami et son cher cousin - Rithsy se dit :
- Je dois y aller, mais il y a une grande distance entre nous.
Puis il demanda à son ami :
- J'arrive tout de suite, mais ça prendra quelques heures. Après tout, nous ne sommes pas dans la même ville. Peux-tu tenir le coup ?
- Je crois que je peux tenir.
- Prends des antidouleurs en attendant que je vienne.
- D'accord, je vais le faire tout de suite.
- D'accord, fais-le maintenant. Je vais m'y préparer.
David se dépêcha de se lever, malgré les fortes douleurs, puis se dirigea vers l'armoire dans sa chambre pour trouver des antidouleurs. Mais incapable d'en trouver, souffrant déjà trop et les médicaments devenus introuvables, furieux, il se dit :
- Où peuvent être ces cachets ? Allez, ne jouez pas à cache-cache ! J'ai vraiment besoin de vous... Aïe, ça fait trop mal ! Si ça continue comme ça, je pense que je vais m'évanouir. Je commence à me sentir étourdi. Où peuvent-ils bien se cacher ? Je n'en peux plus.
S'efforçant de tenir le coup, il se tourna vers son buffet placé à côté de son lit, y trouva un cachet, le prit avant de s'allonger sur le lit.
Rithsy, de son côté, après avoir raccroché, prit une valise pour y mettre des sous-vêtements, des vêtements et d'autres accessoires pour les jours à venir. Il prit aussi quelques draps, se disant que son cousin serait à l'hôpital et qu'il n'aurait peut-être pas le temps de prendre des couvertures. Il se dépêcha de sortir pour prendre un taxi, ensuite un bus pour se rendre dans la ville où se trouvait David.
Mais à peine sorti, il rencontra Jenny hors de la barrière.
- Où vas-tu avec ce gros sac ? Tu comptes aller où comme ça ?
- Il y a une urgence.
- Laquelle ?
- David a eu un accident.
- Un accident ! Est-ce grave ? Où ça ? Et quand ?
- Peux-tu, s'il te plaît, poser une question à la fois ?
- Allez, frère, dis-moi !
- Aujourd'hui... Il s'est foulé la cheville en tombant dans les escaliers. Je crois qu'il s'est cassé le fémur. Il m'a dit qu'il avait de fortes douleurs au niveau de la cheville et du pied.
- Quoi ? Cassé ?! Mais c'est grave ! S'est-il rendu à l'hôpital ?
- Il m'attend pour l'y emmener. Il ne peut pas s'y rendre tout seul. Je ne lui ai pas dit qu'il pourrait avoir l'os cassé pour ne pas trop l'inquiéter. Je dois y aller.
- Je t'accompagne, frère.
- Nadège sera bientôt de retour dans quelques jours. Tu restes pour l'accompagner à la maison.
- Elle n'est pas encore de retour, et son amie n'a pas fait mieux : elle est toujours à l'hôpital.
- Mais tu n'as rien apporté pour le séjour...
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Ça ne fait rien. J'achèterai à mon arrivée. Ritshy hésita mais accepta que Jenny l'accompagne, alors ils se dépêchent de prendre un taxi. En taxi, Jenny tenta d'appeler Nadège à plusieurs reprises mais échoua.
Comment se fait-il qu'elle trouve le temps d'être injoignable ? Que faire maintenant ? Elle n'est vraiment pas allée à l'hôpital. Si on se trouve nez à nez avec Rith, comment va-t-il réagir et comment va-t-elle l'expliquer ?
- Qu'est-ce qu'il y a Jenn ?
- Rien frère, pourquoi demandes-tu ça ?
- Tu étais tellement perdue dans tes pensées.
- Non, ce n'est rien de grave, je réfléchis juste à comment David s'était laissé attirer par la beauté des escaliers jusqu'à en rouler dessus.
- Comment peux-tu dire une chose pareille ? Il ne faut pas se réjouir des malheurs des autres.
- Je faisais juste une blague frère, ne sois pas si sérieux.
- Je sais chérie, ne le refais plus.
- D'accord Rith, je ne le dirai pas ainsi la prochaine fois...
- Il y aura une prochaine fois !?
- Non ce n'est pas ce que je voulais dire frère, je voulais dire...
- Il ne doit pas y avoir une prochaine fois, d'accord ma puce ?
- D'accord frère, entendu. Lorsqu'ils arrivèrent, Ritshy descendit en premier et prit les valises pour se rendre chez David.
- David ! David !
- Je suis là ! Je suis dans la chambre.
- Comment vas-tu maintenant ? Ça fait toujours mal ?
- Ça fait mal mais les douleurs ont diminué.
- Viens ! Je t'emmène, on y va. J'ai demandé à un taxi de m'attendre en bas. Ils aidèrent David à se lever et le tinrent contre eux pour l'aider à marcher jusqu'au taxi.
- Allez, fais attention, monte. Chauffeur, allons directement à l'hôpital en toute urgence.
- D'accord monsieur. Ils se rendent à l'hôpital. Sous la demande du médecin, ils procédèrent à une radiographie, et il fut contraint de mettre une botte.
- Avec un appareil au pied, comment vais-je vaquer à mes activités ? Je dois travailler, faire le ménage, la lessive, la vaisselle, cuisiner. Après tout, je vis seul.
- Peux-tu le faire avec l'os cassé ? demanda le docteur.
- Non, mais avec la botte, ne serait-ce pas plus difficile, docteur ?
- Tu n'as pas le choix monsieur, il faudra être accompagné d'un membre de ta famille.
- Ne peux-tu pas me prescrire simplement des antidouleurs ?
- Les antidouleurs ne peuvent pas guérir des os cassés, monsieur.
- Cassé ! cria David, choqué.
- Oui, tu ne le savais pas encore ? On ne te l'a pas dit ?
- On ne me l'a pas dit.
- Tu le sais maintenant.
- Mais je ne veux pas avoir des bottes au pied.
- Allez David, qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? dit Ritshy. Tu es malade, ce n'est pas à toi de décider si tu dois être soigné ou pas.
- Cousin ! Mon cher cousin, mon cher pote ! Aie pitié de moi.
- Ne l'écoute pas, procédons au bandage, docteur.
- D'accord monsieur. Lorsque le docteur commença à mettre la botte autour de son pied, il regarda le docteur d'un air nerveux, comme si on allait le lui couper ou lui faire quelque chose de mal.
- Pourquoi as-tu si peur ? Ça ne va pas faire mal, dit le docteur.
- Tu agis comme si tu étais toujours un enfant, dit Ritshy.
- Pas seulement les enfants peuvent ressentir des douleurs, tous les humains le peuvent. Les enfants peuvent souffrir, et moi aussi je peux. Nous ressentons tous les deux des douleurs.
- D'accord, d'accord, cesse de trouver des excuses. T'es pas un enfant, c'est tout, répliqua Jenny.
- Je peux ressentir les douleurs aussi, je suis aussi humain. Avez-vous un cœur ?
- D'accord, cessez de vous disputer. Monsieur, détendez-vous. Ce ne sera pas long et tu n'auras pas le temps de souffrir ni de ressentir des douleurs, okay cher monsieur l'humain !
Ritshy et Jenny rirent pour ce que le médecin venait de dire, et David, lui, ne fut pas joyeux, parce qu'à ses yeux, même le docteur le trouvait grincheux.