Page 23- Le Rire du Néant

Le lendemain du mariage.

Le soleil s’est levé… mais la lumière paraît froide.

Dans les rues, le peuple ne chante plus.

Les cloches ne sonnent pas.

Les oiseaux ont fui.

Quelque chose cloche.

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Les héros survivants du combat murmurent entre eux.

— Il était plus rapide que prévu.

— Et cette aura… c’était vraiment un clone ?

— Je n’ai jamais ressenti une telle pression…

Le doute s’installe.

La peur rôde.

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Dans le temple sacré, les prêtres brûlent des encens, psalmodient à la hâte.

Un jeune moine tremble en nettoyant une statue.

Il découvre un mot gravé dans la pierre :

“Vous avez tué un écho. Le silence approche.”

— Le Loup Blanc

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Lyvann, lui, reste figé depuis la veille.

Ses yeux n’ont pas quitté le miroir brisé.

Il a fait taire les serviteurs. Refusé de quitter la chambre.

Il dort peu. Boit beaucoup.

Et à chaque reflet, il espère ne pas le revoir.

Mais la tête de son frère… elle revient.

Par flashs.

Dans sa coupe de vin.

Dans ses rêves.

Parfois même… dans les yeux de Shizuka.

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Shizuka, elle, s’éloigne lentement.

Elle sent la présence de Flavé partout.

Dans le vent, dans l’ombre des rideaux, dans chaque murmure de pierre.

Une nuit, en priant seule, elle entend sa voix.

Flavé (voix spectrale)

— Tu as dit “oui” si vite.

— Tu l’as embrassé… avec la même bouche qui m’a juré l’éternité.

Elle sursaute. Se retourne. Personne.

Elle fuit le temple, en larmes.

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Au même moment, dans tout le royaume, des statues s’effondrent.

Celles des “héros sacrés”.

Toutes.

Simultanément.

Sur leurs socles, gravé à la main :

“Premier battement.”

“Trois autres avant la fin.”

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Dans les ruines d’une forteresse abandonnée, Flavé médite.

Autour de lui, ses généraux se réunissent dans l’ombre.

Lysandre murmure, le sourire carnassier :

— Le loup ne frappe jamais au premier hurlement.

— Il attend que la proie cesse de trembler… pour lui arracher la gorge.

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