Le silence dans la grande salle pesait comme une chape de plomb, chaque souffle retenu alors que Nylie avançait, pas après pas, vers l'armure massive au centre. Trente mètres les séparaient – une distance qui semblait à la fois interminable et bien trop courte.
La silhouette métallique se dressait là, immobile, sa hallebarde imposante serrée entre ses gantelets rouillés, la lame scintillant faiblement sous la lueur vacillante des torches. Les ombres dansaient sur ses contours, donnant l'illusion qu'elle pourrait bouger à tout instant, mais elle restait figée, un colosse muet au cœur de cette arène de pierre.
Les autres retenaient leur souffle. Lira serrait ses lunettes si fort que ses phalanges blanchissaient, tandis que Jace, son briquet éteint dans sa main moite, murmurait entre ses dents : "Allez, fais vite, qu'on en finisse…" Zelio, adossé au pilier, feignait la nonchalance, mais ses doigts crispés trahissaient son malaise. Tarek, massif et imposant, observait avec une certaine intensité, comme s'il s'attendait à voir la mort surgir à tout instant.
À dix mètres, rien. À cinq mètres, toujours rien. Nylie tendit une main hésitante, ses doigts effleurant presque le métal froid de la hallebarde. L'armure ne broncha pas – pas un grincement, pas un frisson. Un soupir collectif échappa aux élèves, la tension relâchant ses griffes sur leurs nerfs. Zelio laissa échapper un petit rire nerveux, ses boucles blondes retombant sur son front. "Bah, voilà, c'était juste une statue. Tout ce drame pour rien."
Mais au milieu du groupe, le garçon à la suie – celui qui restait toujours près de Nylie, ses épaules voûtées et ses yeux sombres pleins d'une inquiétude muette – se mordit la lèvre. Sa voix, tremblante mais insistante, brisa le soulagement naissant. "C… c'est bon maintenant, rentre, Nylie. S'il te plaît, reviens vite." Il y avait quelque chose dans son ton – une note de doute, comme s'il voyait une ombre que les autres avaient manquée. Il triturait ses manches, et quelque chose dans son ton – une pointe d'angoisse brute – fit froncer les sourcils de Koreyz, qui observait la scène en silence, bras croisés.
Elios, un peu en retrait, esquissa un sourire en coin, ses yeux verts scintillant d'une lueur calculatrice. "J'en étais sûr", pensa-t-il. "C'est un test. Ce Monsieur M et le maître du musée ne font qu'un, ils n'iront donc pas au point de nous faire du mal" Il croisa les bras, savourant la confirmation de ses soupçons, son esprit déjà à l'œuvre pour tirer profit de cette situation.
Les autres commençaient à murmurer entre eux, certains riant doucement pour masquer leur peur passée. Mais alors que Nylie se retournait complètement, un craquement sec déchira l'air. La hallebarde de l'armure – cette lame massive qui semblait figée depuis des siècles – s'arracha de ses mains métalliques et plongea vers elle à une vitesse fulgurante, un éclat argenté fendant l'obscurité.
Un cri étouffé jaillit de la foule. Instinctivement, la plupart des élèves fermèrent les yeux, leurs corps se crispant dans l'attente d'un bruit atroce – celui du métal rencontrant la chair. Lira se couvrit le visage, Jace détourna la tête, et même Tarek, malgré sa carrure imposante, serra les poings si fort que ses jointures blanchirent. Koreyz et Keyron, eux, restèrent immobiles, leurs regards fixés sur la scène, impassibles comme des statues.
Mais le bruit qui suivit n'était pas celui d'une lame s'enfonçant dans la chair. C'était un claquement sourd, un déplacement d'air brusque, comme si le temps lui-même avait trébuché. Quand ils ouvrirent les yeux, un mélange de panique et d'incrédulité figea leurs visages.
Nylie était vivante, blottie dans des bras qui n'auraient pas dû être là, à dix mètres de l'endroit où la hallebarde s'était écrasée dans le sol, fissurant la pierre dans une explosion de poussière. Et celui qui la tenait, avec une expression étrangement calme malgré la situation, n'était autre qu'Elios. ses cheveux gris argent scintillant sous les torches, son sourire intact, comme si sauver une vie n'était qu'un jeu d'enfant pour lui.
"Mais… quoi ?!" bredouilla Jace, son briquet tombant une fois de plus dans un cliquetis. "Comment il a… ?"
"Elle… elle devrait être morte," murmura Lira, ses lunettes pendant au bout de son nez alors qu'elle fixait la hallebarde enfoncée dans le sol, encore vibrante de l'impact.
Tarek, les yeux écarquillés, grogna un "C'est impossible" entre ses dents, une goutte de sueur roulant sur sa tempe. Zelio, lui, restait bouche bée, son rictus habituel remplacé par une grimace de pure terreur. "Il était là-bas… et maintenant il est là ?!"
Nylie, tremblante dans les bras d'Elios, leva des yeux larmoyant vers lui. "Toi… tu… comment ?" balbutia-t-elle, son souffle court et irrégulier.
Elios la posa doucement sur le sol, un sourire énigmatique jouant sur ses lèvres. "Disons que j'ai un faible pour les situations dramatiques," répondit-il, sa voix douce comme toujours, mais teintée d'une satisfaction subtile.
Mais Koreyz, immobile, plissa les yeux, son regard passant de l'armure à Elios avec une intensité froide. Je l'ai vu, pensa-t-il, son esprit analysant chaque détail de l'instant. Dès que la hallebarde a bougé, une aura bleuâtre – l'Azurys – a enveloppé Elios. Il s'est déplacé en un éclair, plus vite que l'œil ne peut suivre. C'est la première fois que je vois l'Azurys à l'œuvre… et il a l'air de le maîtriser parfaitement.
Un murmure parcourut les élèves, mélange de terreur, de confusion et d'admiration. "Il… il l'a sauvée ?" chuchota une voix tremblante dans la foule. "Mais comment il a fait ça ? Il était à presque trente mètres !"
Keyron, un sourire amusé aux lèvres, croisa les bras et observa Elios avec un intérêt renouvelé. "Intéressant," murmura-t-il, presque pour lui-même, tandis que l'écho du métal résonnait encore dans l'air lourd de la salle.
Le murmure des élèves s'amplifia, roulant comme une vague hésitante dans la grande salle, tandis que la poussière soulevée par l'impact de la hallebarde retombait lentement autour de la fissure dans le sol.
Nylie, encore tremblante, s'écarta doucement d'Elios, ses yeux passant de son sauveur à l'arme massive enfoncée là où elle se tenait une seconde plus tôt. Le garçon à la suie s'élança vers elle, ses pas maladroits trahissant une panique contenue.
"Nylie ! Tu… tu vas bien ?" bredouilla-t-il, ses mains flottant près d'elle sans oser la toucher, comme s'il craignait qu'elle ne s'effrite sous ses doigts.
Elle hocha la tête, à peine, son souffle encore irrégulier. "Je… je crois," murmura-t-elle, mais ses yeux restaient rivés sur Elios, qui époussetait nonchalamment son manteau comme s'il venait de faire une simple promenade.
"Non, mais sérieusement," lâcha Jace, sa voix montant d'un ton alors qu'il ramassait son briquet pour la troisième fois. "C'est quoi ce délire ? Tu bouges pas comme un humain, mec !" Il pointa un doigt accusateur vers Elios, mais son bras tremblait légèrement, sapant son assurance habituelle.
Lira, toujours figée, remonta ses lunettes d'un geste mécanique. "Il… il a traversé trente mètres en un clin d'œil," dit-elle, presque à elle-même, ses yeux écarquillés calculant l'impossible. "C'est… c'est pas logique."
"Un clin d'œil ?" Zelio ricana, mais le son sortit forcé, presque étranglé. "J'ai rien vu, moi. Il était là, et pouf, plus là. Comme un foutu fantôme."
"En même temps, tes yeux étaient fermés, normal que t'ai rien vu" dit Tarek, les bras croisés mais les épaules crispées, il grogna en fixant Elios. "T'es quoi, au juste ? Un genre de monstre ?" Sa voix portait une menace, mais une goutte de sueur roulant sur sa tempe trahissait son trouble.
Elios inclina la tête, son sourire charmeur s'élargissant juste assez pour dévoiler une lueur amusée dans ses yeux verts. "Un monstre ? Moi ?" Il haussa les épaules, un geste fluide qui semblait moquer leur peur. "Disons simplement que j'ai quelques… talents utiles. Nylie me doit une petite faveur, maintenant, non ?" Il lança un clin d'œil à la fille aux tresses, qui rougit malgré elle, encore sous le choc.
Mais Koreyz, toujours immobile comme une statue de pierre, ne partageait pas leur confusion bruyante. Ses yeux sombres scrutaient Elios avec une intensité froide, presque analytique. L'Azurys, pensa-t-il, son esprit rejouant l'éclair bleuté qui avait enveloppé Elios au moment critique. Il n'a pas seulement bougé vite – il a plié l'espace lui-même. Ce n'est pas un simple talent… c'est une maîtrise rare. Il croisa les bras plus fort, un muscle tressautant dans sa mâchoire alors qu'il calculait ce que cela signifiait.
Keyron, à ses côtés, observait aussi, mais avec un sourire plus énigmatique, presque satisfait. "Un spectacle divertissant," murmura-t-il, sa voix basse portant une note de défi. Ses doigts effleurèrent le bord de son propre manteau, et une lueur bleutée scintilla dans ses yeux sombres avant de s'évanouir.
Avant que quiconque puisse répondre, un grondement sourd ébranla soudain la salle, faisant vibrer les murs et trembler les torches dans leurs supports. Les murmures s'éteignirent aussi vite qu'ils étaient nés, remplacés par des regards paniqués échangés dans l'ombre.
La fissure dans le sol, là où la hallebarde s'était plantée, s'élargit légèrement, et un filet de lumière argentée s'en échappa, montant en spirale comme une volute de fumée.
"Qu'est-ce que… ?" Lira recula, trébuchant sur ses propres pieds, tandis que Jace lâcha un juron étouffé.
La lumière s'éleva, tourbillonnant au-dessus de la hallebarde, avant de se condenser en une forme vague – une silhouette humanoïde, translucide, ses contours tremblants comme une flamme au vent. Une voix résonna alors, grave et éthérée, semblant venir de partout et de nulle part à la fois. "Premier défi relevé," annonça-t-elle, chaque mot vibrant dans leurs os. "Les règles s'éveillent. La chasse commence."
La silhouette s'évapora aussi vite qu'elle était apparue, laissant derrière elle un silence encore plus lourd. Les élèves se regardèrent, certains terrifiés, d'autres figés, tandis que l'armure au centre restait immobile, ses gantelets désormais vides.
Koreyz rompit le silence, sa voix basse mais tranchante. "Un test, hein ?" Il tourna son regard vers Elios, qui haussa un sourcil en retour. "Mais qui chasse quoi ?"
Elios répondit par un sourire énigmatique, mais ses yeux brillaient d'une lueur nouvelle – comme s'il savait déjà que ce n'était que le début.
Le murmure des élèves s'amplifia, roulant comme une vague hésitante dans la grande salle, tandis que la poussière soulevée par l'impact de la hallebarde retombait lentement autour de la fissure dans le sol.
Nylie, encore tremblante, s'écarta doucement d'Elios, ses yeux passant de son sauveur à l'arme massive enfoncée là où elle se tenait une seconde plus tôt. Le garçon à la suie s'élança vers elle, ses pas maladroits trahissant une panique contenue.
"Nylie ! Tu… tu vas bien ?" bredouilla-t-il, ses mains flottant près d'elle sans oser la toucher, comme s'il craignait qu'elle ne s'effrite sous ses doigts.
Elle hocha la tête, à peine, son souffle encore irrégulier. "Je… je crois," murmura-t-elle, mais ses yeux restaient rivés sur Elios, qui époussetait nonchalamment son manteau comme s'il venait de faire une simple promenade.
"Non, mais sérieusement," lâcha Jace, sa voix montant d'un ton alors qu'il ramassait son briquet pour la troisième fois. "C'est quoi ce délire ? Tu bouges pas comme un humain, mec !" Il pointa un doigt accusateur vers Elios, mais son bras tremblait légèrement, sapant son assurance habituelle.
Lira, toujours figée, remonta ses lunettes d'un geste mécanique. "Il… il a traversé trente mètres en un clin d'œil," dit-elle, presque à elle-même, ses yeux écarquillés calculant l'impossible. "C'est… c'est pas logique."
"Un clin d'œil ?" Zelio ricana, mais le son sortit forcé. "J'ai rien vu, moi. Il était là, et pouf, plus là. Comme un foutu fantôme."
Tarek, les bras croisés mais les épaules crispées, grogna en fixant Elios. "T'es quoi, au juste ? Un genre de monstre ?" Sa voix portait une menace, mais une goutte de sueur roulant sur sa tempe trahissait son trouble.
Elios inclina la tête, son sourire charmeur s'élargissant juste assez pour dévoiler une lueur amusée dans ses yeux verts. "Un monstre ? Moi ?" Il haussa les épaules, un geste fluide qui semblait moquer leur peur. "Disons simplement que j'ai quelques… talents utiles. Nylie me doit une petite faveur, maintenant, non ?" Il lança un clin d'œil à la fille aux tresses, qui rougit malgré elle, encore sous le choc.
Mais Koreyz, immobile comme une statue de pierre, ne partageait pas leur confusion bruyante. Ses yeux sombres scrutaient Elios avec une intensité froide, presque analytique.
L'Azurys, pensa-t-il, son esprit rejouant l'éclair bleuté qui avait enveloppé Elios au moment critique. Il n'a pas seulement bougé vite – il a plié l'espace lui-même. Ce n'est pas un simple talent… c'est une maîtrise rare. Il croisa les bras plus fort, un muscle tressautant dans sa mâchoire alors qu'il calculait ce que cela signifiait.
Keyron, à ses côtés, observait aussi, mais avec un sourire plus énigmatique, presque satisfait. "Un spectacle divertissant," murmura-t-il, sa voix basse portant une note de défi. Ses doigts effleurèrent le bord de son propre manteau, et une lueur fugace – bleutée, peut-être ? – scintilla dans ses yeux sombres avant de s'évanouir.
Avant que quiconque puisse répondre, un grondement sourd ébranla soudain la salle, faisant vibrer les murs et trembler les torches dans leurs supports. Les murmures s'éteignirent aussi vite qu'ils étaient nés, remplacés par des regards paniqués échangés dans l'ombre. La fissure dans le sol, là où l'hallebarde s'était plantée, s'élargit légèrement, et un filet de lumière argentée s'en échappa, montant en spirale comme une volute de fumée.
"Qu'est-ce que… ?" Lira recula, trébuchant sur ses propres pieds, tandis que Jace lâcha un juron étouffé.
La lumière s'éleva, tourbillonnant au-dessus de l'hallebarde, avant de se condenser en une forme vague – une silhouette humanoïde, translucide, ses contours tremblants comme une flamme au vent. Une voix résonna alors, grave et éthérée, semblant venir de partout et de nulle part à la fois. "Premier défi relevé," annonça-t-elle, chaque mot vibrant dans leurs os. "Les règles s'éveillent. La chasse commence."
La silhouette s'évapora aussi vite qu'elle était apparue, laissant derrière elle un silence encore plus lourd. Les élèves se regardèrent, certains curieux, d'autres figés, tandis que l'armure au centre restait immobile, ses gantelets désormais vides.
Koreyz rompit le silence, sa voix basse mais tranchante. "Un test, hein ?" Il tourna son regard vers Elios, qui haussa un sourcil en retour. "Mais qui chasse quoi ?"
Elios répondit par un sourire énigmatique, mais ses yeux brillaient d'un enthousiasme enfui " d'après moi..." dit-il regardant tour à tour les armures. " Nous sommes les proies, et ces armures, les chasseurs. Le coup de la hache qui tombe était sans doute pour nous terrifier, ainsi on perdrait nos moyens...et ça a marché visiblement."