Chapitre 64 - Massacre Général

Le bruit des griffes des loups frappant le sol sablonneux se mêlait aux cris perçants des candidats dans l'arène. Chaque cri se prolongeait, déchirant l'air, avant de se perdre dans le rugissement des créatures. Le sol, déjà couvert de sable, se teintait lentement de rouge, éclaboussé par les morceaux de corps brisés. Ceux qui tombaient étaient déchiquetés en une fraction de seconde, leurs morceaux abandonnés comme des restes de viande aux bêtes.

Un jeune homme, tremblant de peur, courut vers un autre candidat, la lance dans les mains. "Aide-moi ! S'il te plaît, je… je peux pas…" Sa voix était pleine de panique.

L'autre candidat, une jeune femme aux cheveux courts, le regarda sans bouger, une grimace de dégoût sur le visage. "Fuis, idiot. Si tu restes, tu vas mourir ici."

Avant qu'il ne puisse réagir, un loup surgit et saisit le jeune homme par le bras. Un cri perça l'air lorsque la chair fut arrachée d'un coup sec. Le corps du jeune homme tomba au sol, ses membres encore secoués par la douleur tandis que les loups se ruaient sur lui.

Non loin, une autre candidate, une jeune femme aux cheveux noirs, esquivait avec une grâce presque surnaturelle les assauts des loups. Elle sautait, glissait, et frappait, mais la peur se lisait dans ses yeux. "Je… je peux pas… je vais mourir, je le sens !" cria-t-elle, haletante, les jambes tremblantes sous la pression.

Elle tourna la tête et aperçut un autre candidat qui se battait à ses côtés, une grande épée à la main. "On doit les repousser ! Ils ne peuvent pas être invincibles !" hurla-t-il en balançant son épée contre un loup.

Mais à cet instant, un autre loup surgit derrière lui, se jetant sur sa gorge et broyant sa trachée en un instant. Le corps de l'homme s'effondra, une pluie de sang éclaboussant ceux qui étaient encore debout.

La jeune femme tremblait, ses yeux fixés sur le cadavre du guerrier. "Pourquoi… pourquoi ça doit être aussi horrible ?!"

Un grand homme, massif et imposant, frappait les loups avec une violence démesurée. Chaque coup d'épée laissait des sillages sanglants dans l'air. "Allez ! Venez ! Vous ne pouvez pas me tuer !" cria-t-il, l'épée tournant autour de lui comme une barre de fer.

Mais même sa force colossale ne suffisait pas. Un loup plus rapide surgit et ses griffes déchirèrent la peau de l'homme, l'envoyant à genoux sous la douleur. Il tenta de se défendre, mais un autre loup bondit sur sa gorge, broyant les os sous une pression mortelle.

Les autres candidats étaient pris dans un tourbillon de violence. Certains tentaient de se défendre, criant de terreur, d'autres se battaient jusqu'à l'épuisement. Un jeune homme, armé d'une hache, tenta de frapper un loup qui bondissait vers lui. Mais avant qu'il ne touche sa cible, un autre loup surgit par derrière, éclatant son crâne d'un coup brutal. Le corps s'effondra, la hache roulant sur le sol, une traînée sanglante s'étendant autour de lui.

Les cris, les hurlements de douleur, et les rugissements des bêtes se mélangeaient dans un vacarme assourdissant. Les survivants, épuisés, formaient de petites lignes de défense, se battant pour leur vie. Mais même ces lignes étaient brisées en un instant. Un jeune homme se précipita, son épée levée, pour frapper un loup qui fonçait sur lui.

"Non, pas comme ça !" hurla-t-il, mais avant qu'il ne puisse frapper, une autre bête surgit et s'empara de sa gorge. Le sang jaillit dans un geyser, éclaboussant les autres candidats autour de lui, qui s'effondrèrent sous la terreur.

Les candidats regardèrent autour d'eux, comptant les têtes qui restaient. Il ne restait plus que deux d'entre eux. Feng Lin et la jeune femme aux cheveux noirs, leur regard s'étant croisé un instant, emplis de défi et de haine silencieuse. Les loups, eux, s'étaient repliés dans les ombres, leurs yeux brillants fixant les deux derniers survivants. L'arène, désormais silencieuse, semblait presque attendre le dernier acte.

Les deux candidats se tenaient debout, ébranlés, mais vivants. La jeune femme fit un pas en avant, son regard déterminé. "On dirait que c'est à nous de finir ça." Sa voix tremblait légèrement, mais il y avait une flamme dans ses yeux, une volonté de survivre qui brulait intensément.

Feng Lin observa en silence, un calme glacé sur son visage. Il ne dit rien, ne bougea pas, mais son regard était fixé sur elle, évalue les chances de chacun. Il n'y avait plus de fioritures, plus de distraction. Il n'y avait que le combat qui restait, et celui-ci allait déterminer leur avenir.

Le Maître d'Épreuve, restant immobile depuis sa tribune, leva la main, un sourire cruel sur ses lèvres. "Il ne reste plus que 400 candidats sur les 3000," annonça-t-il d'un ton froid. "Le but est de réduire ce nombre à deux par arène."

Un silence lourd s'abattit sur l'arène, les deux derniers survivants toujours face à face, les yeux remplis de détermination.

Le Maître d'Épreuve observa un instant les deux figures solitaires, l'un calme et mesuré, l'autre brisée mais farouche. Il s'approcha lentement, son regard fixant chaque survivant, la scène macabre s'étendant derrière eux.

"Le reste des épreuves n'a pas encore commence," dit-il d'un ton impassible, presque philosophique. "Ce n'est pas la force brute qui fait de vous un vainqueur, mais la ruse, la stratégie… Et surtout, votre capacité à faire face à l'inévitable."