Quand la lune défie le ciel

POINT DE VUE DE AlEX, Membre de l’unité BRAVO, alentour du quartier général,

Nous progressions rapidement, beaucoup d’hélicoptère et d’unité ennemie étaient tombés sous les pouvoirs de l’unité du Clair de Lune et de nos balles.

Mais, alors que tout se déroulait sans le moindre accroc, une ombre surgissait, nous avions à peine eu le temps de voir sa silhouette se dessiner dans le ciel, qu’une nuée de missiles s’abattait dans la ruelle.

— À terre ! hurla notre chef

Je me jetais derrière la carcasse d’un véhicule, les mains au-dessus de la tête, le sol tremblait, les explosions s’enchaînèrent à quelques mètres, créant d’immenses cratères dans le bitume tout en soulevant une masse immense de poussière dans l’air.

Relevant la tête en quête d’information, les poumons encore brûlants, j’essayais de faire signe que j’étais encore en vie aux autres.

Plus loin sur la rue, le sol s’était remodelé, créant une immense barrière de goudron de presque deux mètres de haut.

Le soulagement apporté par cette barrière protectrice naturelle ne fut cependant que très bref, car l’ombre de notre ennemie réapparut au-dessus d’elle.

Un immense drone, doté d'un laser rouge au milieu de ce qui s’apparentait à sa tête, scannait la zone.

Il resta en vol stationnaire l’espace d’une seconde, puis, lorsque ces calculs étaient arrivés à leurs termes, la lueur se mit à briller encore plus violemment, avant que sa structure d’une manœuvre souple s’écartât sur le côté esquivant un pic de pierre provoqué par le pouvoir d’Aldo.

Tentant une manœuvre de riposte, il se retrouvait obligé de reprendre de l’altitude poursuivie par une nouvelle vague de projectile magique.

Il semblait voir venir tous les coups, prédisant les trajectoires ne se laissant jamais avoir par surprise, et alors qu’il arrivait à une altitude suffisante, une immense lance couleur ébène s’écrasait dans son dos.

Elle avait traversé le terrain, et avait contourné les immeubles avant d’atteindre sa cible tout en restant dissimuler.

L’explosion provoquée à son contact avec le drone provoqua une immense explosion, suivie d’un souffle nous projetant au sol.

Alors que nous nous relevions attendant que la poussière se dissipe afin d’analyser la carcasse du drone au sol, le bruit des rotors de l’aéronef résonnait encore dans la rue, pire on pouvait encore voir sa silhouette dans le ciel à travers l’épais brouillard.

Soudain, un cri, Aldo se jeta en travers de la rue, soulevant une immense masse de terre et érigeant un mur qui se brisa en mille morceaux presque instantanément au contact d’une pluie de missile.

Le vent nous ayant dégagé la vue, on pouvait reapercevoir le drone, d’un blanc immaculé.

— Il a complètement annulé la lance, on doit se tirer, on arrivera jamais à le tomber ! hurla Aldo

Comme pour appuyer ces propos, le drone se rapprocha de nouveau passant dans notre dos.

— Tirez, tirez, bordel ! hurla, notre chef d’unité.

Encore troublé, je pris mon arme, puis vidais mon chargeur dans sa direction.

— Encore, encore ! continua notre chef

Nos balles le touchaient, mais son blindage semblait tellement épais que, même après une centaine de chargeurs vidés sur lui, il continuerait de voler sans problème.

Face à ce résultat, les Éveillés prenaient le relais l’assaillant de tous les côtés. Les pouvoirs s’annulaient a son contacte, mais les explosions provoquer le faisait vaciller juste assez pour réduire sa précision et nous permettre de nous mettre à l’abri.

Sous les ordres de notre chef, nous prenions la direction des ruelles étroites où volé serait impossible pour le drone.

— Il nous faut du matos plus puissant, mais pas de pouvoir ! proposa l’un des membres.

— Ouais, mais quoi ? Notre matos est à la base, et puis c’est pas comme-ci on avait un tank à disposition. Rétorqua un second.

Alors que chacun étalait son point de vue et son approche, la porte s’ouvrit brusquement, laissant entrer les membres de l’unité du Clair de Lune.

Ayant du mal à reprendre son souffle c’est Aldo qui prit la parole :

— Nous devons nous occuper de lui, cependant nos pouvoirs sont inefficaces.

La chef de l’unité du Clair de Lune réfléchissant activement à une solution finissait par proposer :

— Il nous faut du matériel, qui se trouve dans le quartier général, pour le moment, la seule chose que l’on puisse faire c’est de continuer a faire diversion et l’occuper, si on enchaîne rapidement nos attaques sans lui laisser le temps de s’ajuster, on devrait s’en sortir.

— Je comprends bien, mais avec tous ces murs que j’ai dû ériger, je suis assez fatigué, je ne vais pas pouvoir tenir éternellement la cadence.

— Unité Bravo vous nous épaulerez, faut resterez dans les ruelles proches afin de lui mettre la pression tout en l’empêchant de vous survolez.

— Reçu.

Tout le monde sorti de nouveau ayant à peine eu le temps de reprendre notre souffle, nous nous retrouvions de nouveau face à l’étrange drone.

Ils continuaient de survoler le grand axe analysant le moindre mouvement à la recherche d’une cible à éliminer.

Bien dissimulé dans une ruelle adjacente, je mettais en joue l’un des rotors prêts à vider mon chargeur.

Sur le signal de notre chef, un déluge de balle partie en direction du même rotor, les balles semblaient l’affecter, car, comparé au tir de face précédent où il ne cherchait pas à esquiver, là il semblait avoir une attention toute particulière sur nous.

Mais alors qu’il se tourna afin de faire taire la pluie de balle que nous lui infligions d’autres pics, de pierre venaient s’abattre sur son flan nouvellement exposé.

Nous utilisions le temps gagner par se sort pour rentrez dans un appartement le plus proche afin d’en sortir par l’une des fenêtres de l’autre coté, puis nous tirions dans son rotor depuis une nouvelle ruelle, le forçant une nouvelle fois a changé de trajectoire.

Cette fois-ci c’est une lance qui parcourra l’avenue en direction du drone et, juste avant l’impacte, il esquiva en générant une grande impulsion le soulevant encore plus dans le ciel en une fraction de seconde suivi d’un tir de barrage sur toute l’avenue forçant Aldo à former un mur une nouvelle fois.

— Il… il apprend ! s’écria paniqué l’un des membres de notre unité

— Là… ce n’était pas un coup de chance, il s’attendait à une attaque sur son flanc, il s’était préparé à prendre rapidement de l’altitude pour contre-attaquer.

Alors que la fumée disparaissait et que, encore troublé nous n’avions pas changer de position, nous pouvions voir le corps ensanglanté d’Aldo tenant vaguement debout.

Sûrement dû à la fatigue, son mur ne s’était pas formé assez rapidement, il avait pris la salve de missiles de plein fouet.

— Couvrez-le, tirez ! hurla notre chef rafalant dans la direction du drone

Nos balles le forçaient à garder son attention sur nous, mais, rapidement, un bruit que l’on ne voulait surtout pas attendre arriva.

Un cliquetis, suivi d’un rapide coup d’œil au niveau de nos poches de munition.

Plus de balle.

Sans perdre un instant, nous courions à l’opposé du drone enjambant les obstacles jonchant le sol.

Dans cette nuit noire, le rayon rouge du drone illuminait la rue suivie du bruit des rotors au-dessus de nos têtes.

— Il nous survole ! constata notre chef, prenant rapidement le temps de jeter un rapide coup d’œil dans notre dos.

Suivant le drone Tenebris, courait de toute ces forces, mais le drone semblait totalement l’ignorer, alors que ses canons semblaient s’ajuster, nous arrivions juste à temps à une intersection.

— À gauche ! cria notre chef.

Sans réfléchir, nous empruntions le chemin ordonné alors qu’une rafale de balle venait s’écraser sur le bitume pile-poil où nous nous trouvions une seconde auparavant.

Arrivée sur l’un des grands axes, nous nous empressions d’atteindre l’autre côté afin de se réfugier dans les ruelles et être le moins exposé.

Mais alors que l’on atteignait la ruelle, continuant de courir, nous attendant à sentir le souffle des rotors du drone dans notre dos une nouvelle fois, rien.

Puis, dans un silence presque anormal, un bruit de moteur se démarquait, puis un second, puis encore un autre.

Comme par instinct nous scrutions tous le ciel.

Elle était là, illuminant les ténèbres, toisant de son regard majestueux les pauvres hommes que nous étions.

Haut dans le ciel, la lune nous montrait son côté qui faisait battre nos cœurs à l’unisson, car, en cette nuit où la lune devrait se cacher, son apparition ne pouvait signifier qu’une seule chose.

Les renforts venaient d’arriver.