- After Future - [3] - Interlude -

- After Future -

- Interlude -

Division 01 de l'infanterie  Ville de Nizzo, le Lindia Année: XVI 

Lieutenant NIZZO Ame 

 De la division 1, aile gauche.

Madame, Bariota Miyuri 

 Reine du noble pays de Alyss 

Heure: 9 h 

Objet: Prise des commande de la division 01

Aujourd'hui, Le Capitaine a été relâché. Je ne connais pas le sujet de la discussion qu’elle a eue avec le dernier de la famille Niza, mais depuis, elle ne veut plus l'attaquer et devient très proche de lui, le surveillant constamment.

NIZZO

Je ne peux décidément pas le blairer. J’ai beau l’observer toute la journée, il reste sans faille. Je suis obligé de le détester ? A partir de demain je suis en vacance, je vais donc rentrer chez moi et laisser le reste à Ame. Je ne dirais pas que j’ai une confiance absolue envers le Lieutenant, mais en très peu de temps il m'a prouvé qu’il pouvait prendre des décisions compliquées rapidement.

- Ex… Excuse-moi ! Dit une voix timide.

Je me tourne, et aperçois Nimari derrière moi. Mon visage se tordit de dégoût, ses cheveux noirs tirant vers le brun et ses yeux verts... J'étais à deux doigts de craquer et de le serrer dans mes bras, mais à bien y réfléchir, ça me dégoûtait.

- Tu veux quoi ?

- Euh, il m’a dit de faire attention à vous, et de surtout pas vous mettre en danger.

- Et pourquoi il ne vient pas me le dire en face ?

- Après la discussion d’hier, il a trop honte de venir vous parler…

- Trop honte tu dis ?

- Désolée…

- T’as pas à t’excuser, empresse-toi juste de le garder sous contrôle.

- D’accord, je ferai tout pour vous rendre fier !

- Mmh~ !

Comment voulez-vous que je ne rougisse pas face à tant de sympathie. En y repensant, je me demande comment va Fate, il doit avoir 14 ans maintenant ? J’ai envie de rentrer chez moi…

- Bon, il est où ton frère ?

- Il est dans le camp d'entraînement.

- Ok je vais le rejoindre, portes-toi bien.

- Merci !

Je partie en direction du camp d'entraînement où j'aperçois Ame s'entraîner avec un katana. Je l’observais, en silence… Mais le vent soufflait fort, levant mes cheveux blancs et donc attira le regard de Ame qui se tourna donc vers moi.

- Capitaine !

Le jeune Lieutenant se mit au garde-à-vous instantanément, son regard croisant le miens. J’avais pas encore changé de tenue et étais encore avec celle de Capitaine.

- Je suis plus en service Ame. 

- Contre votre demande, je préfère garder du respect à votre égard pour montrer le respect que j’ai envers vous !

- Euh... oui, si tu veux...?

- Par contre, je n'avais jamais vu votre balafre à votre oeil gauche.

- Oui, je préfère la cacher avec mes cheveux, j’aime pas trop la montrer .

- C’est vrai que ça gâche votre beau visage.

Sa remarque me gêne assez pour me faire rougir. Il s’en rendit compte et se frotta la tête. Je me tourne et lui dis de prendre les commandes à partir d'aujourd'hui, il se courba en signe de respect, tandis que je levais ma main en partant. J'attrapais mes dernières affaires et emmena une lettre à un postier, qui partit directement.

« Bon… eh bah c’est parti. »

J’avais pas vraiment de vacances, mais plutôt 2 mois de mise à pied pour avoir interféré avec l’assasina de la Corvia familia. Je suis donc partie vers mon village. Saint Lyase, un petit village de 100 habitants perdu à la frontière des terres brumeuses. Il m’a fallut 1 mois pour l'atteindre. A pied la course était longue, en arrivant à 1 km de mon village je pouvais apercevoir la brume des terres brumeuses. D'ailleurs, personne ne sait d’où elle vient, même si je pense savoir qui en est le responsable. Une fois à destination, les villageois me regardèrent et ouvrirent, pour la plupart, leurs yeux et m'accueillèrent en héros.

- Ça fait longtemps, comment vas-tu ?

- Monsieur le maire ! Comment va mon chez moi ?

- Bien ! Fate vient nous aider quasiment tous les jours !

- Vous avez un petit fils remarquable ! me dit une femme à côté du maire.

- Merci, d'ailleurs comment va-t-il ?

- Tu le connais, toujours aussi ronchon…

- Ah, il changera jamais…

Je fais un signe de la main au maire et commence à partir vers les terres brumeuses. A la lisière, un mur de pierres naturelles se forma, où une petite allée était dissimulée parmi les pierres. Je m'engouffre à l'intérieur et arrive dans un couloir. Plus loin, on pouvait apercevoir la brume au-dessus de notre tête mais cette dernière ne descendait pas. A la fin du couloir, une petite maison en bois où une cascade coulait à 100 mètres derrière, la batisse était située dans une cuve proche d’un lac. Je m’approche de la batisse où un champ de force me repousse presque, mais j’y pénétre assez facilement. Devant le palier j'ouvre donc la porte, à l'intérieur l’air était un peu humide à cause du lac situé à 5 mètres de la maison. Un veille homme était proche de la cheminée, son accoutrement était celle d’un magicien, en piteux état. Il jetait du bois à l'intérieur pour alimenter le feu.

- A ce que je vois t’es toujours pas mort…

- C’est ça pour toi un retour à la maison ? Je te trouve bien irritée, ne me dit pas que t’as tes règles ?

- C’est ton nez qui va saigner quand je l'aurais démoli, vieux débris.

- T'es aussi vieille que moi je te rappelle.

Ce vieil homme se nomme Laplace. Je sais pas si c’est son nom ou son prénom, tout se que je sais c'est que c’est un homme de confiance.

- Comment va Fate, je le vois pas ?

- Il doit être encore dans les terres brumeuses en train de jouer avec les bêtes environnantes.

- Et comment elle va ?

- T'as qu’à aller la voir, elle est toujours à sa place… C’est pas comme si elle pouvait bouger !

Je m’avance vers le couloir à ma droite, là où se trouvent 4 chambres, la première à droite est la mienne, celle juste après celle de Fate. La dernière à gauche, c’est la chambre de Laplace. Et la première à gauche… J’ouvris la porte, la fenêtre était ouverte pour laisser passer un courant d’air. Les rideaux blancs cachent une femme sur un fauteuil roulant en bois. Ses deux jambes étaient sectionnées au niveau des genoux, son bras gauche manquait aussi à l'appel. Son œil droit était caché par un bandage, en fait, tous ses membres manquants étaient entourés de bandages. La femme portait une robe blanche, elle me fixait d'un regard vide. Je m’approche et m'accroupis en face d’elle. 

- Ah... mmh... euh…

Elle essayait de bafouiller des mots, son langage était perdu par son traumatisme.

- Comment vas-tu, ma grande?

- Mmh, mmh~ .

- Alors que viens-tu faire là ?

Le vieil homme passa le pas de la porte et se rapprocha de moi. Je lui ai dis que j’avais eu 2 mois de mise à pied, il rigolait tout en disant qu’il n’avait pas cru ce que j’avais mis dans ma lettre. Je me tourne et commence à faire la moue, je sais pas ce qui m’énerve le plus entre le fait d’être prise pour une imbécile par ce vieux fou ou le fait qu’il ne me prend pas au sérieux.

*Grouu*

Mon ventre cria famine et Laplace le remarqua.

- Bon, tu viens manger ?

- Je pense que ça ne me fera pas de mal.

J'emmène ma fille vers la salle à manger, une fois à table je remarque le banquet qui était en face de moi, ce qui me mit immédiatement l’eau à la bouche. Pendant tout le repas, j’alternais entre manger et nourrir ma fille qui n'était pas en capacité mentale de le faire.

- Où est Fate ?

- Il ne devrait pas tarder, c’est lui qui nous ramène le gibier, il s’est beaucoup amélioré tu sais !

Alors que je m'apprêtais à ouvrir la bouche, je me suis faite couper par le bruit de la fenêtre qui s'ouvrait. Une ombre noire se présenta à la fenêtre, ses cornes pointaient vers le ciel et sa queue se balançait de droite à gauche.

- Je savais que cette odeur me disait un truc !

L’ombre se jeta sur moi et je le réceptionnais, un garçon de 14 ans cornu, avec une queue où le bout était bleue et le reste était des écailles noir.

- Grand-mère !

- Fate ! où étais-tu ?

- J’étais dans les terres brumeuses, j’ai rapporté des animaux pour ce soir !

- T'es un dragon, tu sais qu’il est difficile de te cacher dans cet état, fais un peu plus attention. Pense un peu à ta mère…

- Pardon mère ! Tu m’en veux ?

La jeune femme esquissa un sourire, essayant de lever sa main et la posa avec difficulté sur la tête du dragonnet.

- Papy, ce soir il faudra le dépecer.

- J’avais compris…

Fate s’assit finalement à notre table, joyeusement il mangea. Je regardais ma fille qui le regardait manger sa viande, un sourire prononcé sur son visage.

- C’est quand la dernière fois que tu as pris un bain ?

- Je dirais... trois jours ? Me répondit Fate, posant sa main sur son menton.

- Trois jours ?!

Le jeune dragonnet me regarda, ses pupilles se rétractèrent tandis qu’il m’observa m’approcher de lui. On vient à peine de finir de manger que je l’attrape par le col et l'emmène dans la salle de bain à l'extérieur. Laplace emmena la mère de ce petit malpropre avec nous. Une fois à l'intérieur, j'allume un feu pour faire chauffer l’eau. Le veille homme sortit tandis que je déshabillais Fate et ma fille au passage cette dernière n’avais pas de queut et de corne, mais nos deux corps étaient marqués par des cicatrices visibles. Je nous recouvre chacune d'une serviette et porte la mère du dragonnet dans le bain qui avait déjà bien chauffé. Une fois à l'intérieur, Fate se jeta à l'intérieur, nous éclaboussant au passage.

- Hé ! Tu ne peux pas faire plus attention ?

- Désolée grand-mère…

Une fois à l'intérieur, Fate se rapproche et vient se blottir contre moi. Je lui demande si il a bien aidé sa mère, il manqua pas de confirmer.

- Tu penses rester combien de temps, grand-mère ?

- Tout ce mois-ci, et je retournerai à la capitale.

- Mais pendant combien de temps ?

- Je ne sais pas…

Une fois sortis du bain, Fate poussa la chaise de sa mère. J'observais la cascade qui reflétait la lumière de la lune, comment faisait elle pour être visible avec toute cette brume, mystère. Quand je me fit couper par le jeune garçon me faisant signe de continuer de le suivre.

Le lendemain, je suis partie avec Fate au village pour voir si la commune avait besoin d’aide. Avec mon petit fils on aide le village dans des travaux d'intérêts communs. Le surlendemain, on s'entraîne au combat.

Les différents atouts dans un combat, t’en souviens-tu ?Oui ! En premier, connaitre son adversaire, de deux, observer, et de trois, ne jamais tourner le dos à son adversaire !Bien ! Montre-moi donc ce que t’as appris en 1 an !

Le dragonnet posa sa main devant sa bouche, sur le moment je n’avais pas saisis ce qu'il allait faire mais quand des ailes s'étaient manifestées dans son dos j'ai compris : 

« Il se transformait ! » 

En face de moi, un dragon de 5 mètres de haut, ses écailles noires contrastaient avec la lumière du jour, de son menton passants par le bas du ventre pour finir au bout de sa queue, ses écailles bleues se reflétaient sur le sol. Son aspect était rempli de violence et de colère, pouvant faire peur au plus grand des combattants.

- T'as réussi Fate !

- Haha, je suis le plus fort haha !

Son rire était un soulagement. Mais celà finit sur un rugissement qui crée un tremblement de terre. Laplace nous observait avec Fate.

- Ahhh... ahh…

- Ça va, maman !

Le dragonnet posa sa tête au sol, de mon point de vue on aurait dit un petit chien. La mère de Fate posa ses bras sur son museau et il expira de l’air, ce qui fit voler le chapeau de Laplace qui essaya de le récupérer.

- C’est fou comme tu ressembles à ton père !

- Mon père ?

Le dragonnet releva la tête, ce qui surpris ma fille collée contre lui, elle était posée gentiment sur le dos de son siège.

- Grand-mère…?

- Oui ?

- Si je gagne, parles-moi de mon père

- .… Si tu veux.