Je vis, désespéré, mon âme se détacher lentement de mon enveloppe corporelle, comme un souffle chaud s’échappe d’un miroir glacé. Un froid spectral me parcourut, suivi d’un silence absolu, insondable, si pur qu’il paraissait abolir le temps lui-même.
Devant moi se dressa soudain un tunnel de lumière, éblouissant mais doux, semblable à un fleuve de clarté s’écoulant à travers l’éther. C’était un tube immense, infini, une galerie céleste s’étirant au-delà des limites de l’imaginaire humain. Il me happait lentement, irrésistiblement, mais sans violence : une force tendre, presque maternelle, guidait ma misérable existance vers l’inconnu.
Les parois de ce corridor lumineux semblaient tissées d’étoiles, constitué d'énergie celleste, et je crus même entendre un chant d'une beautée qui aurait fait pâlir un ange. Je m’y laissai porter, incapable de résister à cet appel, suspendu dans une béatitude glacée.
Et puis... il y eut une fin, le tunnel s'arrêta.
Ou plutôt un commencement, la vie recommencerai.
Je franchis un seuil invisible, et me retrouvai projeté dans ... Rien ne pourrait décrire la stupéfaction que je ressentis à ce moment là !