Chapitre 17 - Partie 8 : Kaela et Morphée vs Sun Wukong et Bouddha

Dans l’infini, on ne mesure pas la victoire par la force mais par la paix que laisse une bataille…et le rire qu’on arrache au destin.

Océan des Mondes, miel cosmique étoilé.

Suspendu entre les dimensions, là où les courbes du rêve rejoignent les confins de la mémoire, se trouve un lac d’ambre céleste. Il ne reflète ni le ciel ni la mer, mais les constellations elles-mêmes, à l’envers, comme si l’univers se penchait sur son propre reflet les vagues ondulent, épaisses comme du miel chaud, brillantes de poussières stellaires de temps en temps, un poisson licorne jaillit en silence, éclaboussant la surface d’un arc-en-ciel discret les vents sont doux l’écho est infini. l’instant sacré.

C’est ici que se déroule le tournoi des mille rêves une tradition ancienne, tenue une fois tous les mille sommeils aucun prix de guerre, aucun trophée de puissance seulement un objectif capturer deux des trois anneaux solaires, flottants au centre du lac sucré et le faire avec beauté, et sans destruction les deux navires glissent vers le cœur de la galaxie sucrée le Silence des Éclairs fend les vagues sans bruit il est fait de cristal de sommeil, sculpté par Morphée lui-même, et ses voiles tissées des rêves bleus de Saphira dansent lentement, comme des aurores flottantes.

À son bord :

Kaela, entité cosmique d’une blancheur céleste, sabre-lumière en main, cheveux portés par le vent d’étoiles.

Morphée, le maître des rêves, enveloppé dans une robe de brume, rame en main, guidant la mer comme on caresse un monde .

En face, L’illumination Tonitruante approche sans même troubler la surface un navire léger, tressé de bambou stellaire, flottant au rythme d’un souffle invisible.

À son bord :

Sun Wukong, dans toute sa gloire dorée, bâton cosmique en équilibre sur son épaule, sourire narquois au coin des lèvres.

Bouddha, assis paisiblement sur une fleur de lotus suspendue, les yeux mi-clos, tenant dans une main une cloche de résonance, dont le son peut désarmer un orage.

Premiers mouvements: le ballet silencieux commence

Kaela frappe l’air des éclairs blancs tombent sur les flots comme une pluie pure Morphée lève sa rame, et l’eau autour du premier anneau se calme puis s’endort En silence, le premier anneau est capturé aucun mot, aucun heurt, juste une intention.

Sun Wukong bondit alors sur une onde de miel cristallisé son bâton tournoie et transforme la lumière en ondes arc-en-ciel. Il rit, esquive, provoque.

Bouddha ne bouge pas mais ses pensées forment des cercles dans l’eau, détournant les éclairs la mer elle-même semble hésiter à se battre.

Kaela affronte Sun Wukong au sommet d’un mât fait de sucre comète l’une danse avec une grâce d’étoile l’autre bondit comme un feu follet insolent Ils ne cherchent pas à vaincre ils cherchent à émerveiller en contrebas, Morphée et Bouddha s’observent leur duel n’est que regard, geste, silence Morphée trace dans l’eau le souvenir d’un rêve oublié Bouddha tend la main, et fait s’épanouir une fleur de silence dans le cœur même des vagues chaque choc, chaque esquive, laisse une traînée lumineuse dans le ciel des runes flottantes, des haïkus célestes le ciel tout entier devient calligraphie au moment où Kaela s’apprête à prendre le second anneau, elle s’arrête un soupir traverse l’univers.

— « On peut gagner. »dit-elle, sa voix aussi calme que les vents anciens.

— « Mais pourquoi voler deux anneaux... quand on peut partager l’éternité ? »

Morphée hoche lentement la tête. Il comprend.

Sur l’autre navire, Sun Wukong rit à gorge déployée.

— « T’es presque aussi cool que moi, éclair banc. »

Bouddha ouvre enfin les yeux il tend le troisième anneau vers le ciel et en une pulsation de lumière, il le transforme en un bracelet de clarté pure, un cercle d’éveil et de paix.

Chaque navire repart avec un anneau le troisième, le symbole d’éveil et de foudre, est offert à Hope elle le regarde, émerveillée, puis le tisse au sommet de sa couronne de rêve un cercle de lumière, entouré de fils de guimauve cosmique, qui pulse au rythme du cœur de tout un monde elle dit, en riant doucement.

— « Je le garderai pour rappeler que les plus belles batailles finissent sans vainqueur. »

Et le lac reprend son silence.

Fin du Chapitre 17 — Duel Naval Sucré et Cosmique