Quand une insulte cosmique signe la fin d’un style graphique.
Au sommet du palais d’encre, dans le noyau visuel de l’univers 77 dans le multivers manga , Mangakami trône sur un fauteuil démesuré fait de planches originales, bulles éclatées et esquisses sacrées son manteau est brodé de contours noirs et de ratures vivantes devant lui, une foule de scribes-gribouilleurs tremble à chaque mot.
il crie, sa voix résonnant dans toutes les cases de son royaume .
"La Mère Primordiale ?! ce n’est qu’une traînée cosmique ! elle a laissé ses créations me ridiculiser ! elle mérite l’effacement et ses gamins avec !"
es assistants baissent les yeux les encres se figent les bulles se vident
et alors le sol du palais se fend comme une page qui refuse l’encrage
un tonnerre multicolore vrille l’espace une porte se matérialise un portail de pure trame, gravé de six éclairs et un par un, les dieux-foudres émergent
Kael marche en premier, armure cosmique résonnante, lame jumelle dans le dos, regard froid Diva glisse dans le ciel, ses cheveux traçant des arcs rouges, si rapide que les cases brûlent sous ses pas Destiny suit, enveloppé d’un silence noir, chaque pas chargé de lois oubliées Kaela, aux ailes immenses, plane comme une ombre lumineuse, la tempête dans les yeux et enfin Saphira petite immobile mais chaque pas laisse derrière elle des cratères de rêve brisé.
Kael parle sa voix claque comme un décret de guerre.
—"tu as dit quoi sur notre mère ?"
Mangakami, haussant les épaules, ricane.
—"je n’ai pas peur de vos bulles cosmiques. je suis un dieu ! ce monde m’appartient !"
Kaela répond sans un mot elle lève la main… et d’un seul geste, elle efface une page entière de son royaume paysages, décors, trames désintégrés dans un souffle.
Diva surgit dans un éclair rouge, passe à travers 17 panels sans ralentir, et frappe :
"Foudre rouge déchire-scénario !"
L’impact bouscule les lois du layout. Mangakami chancelle.
Destiny ouvre lentement un vieux grimoire fait d’épisodes oubliés. Il lit.
—"Par décret cosmique… tu perds ton droit au style."
Il tend la main le code-source de l’univers de Mangakami s’enflamme les contours disparaissent les ombrages dégoulinent comme des larmes d’encre les dialogues deviennent illisibles du lorem ipsum cosmique même les sons se délitent.
—"Retourne au brouillon."
Mangakami tombe à genoux il essaie d’appeler un assistant mais même son cri est effacé
Saphira s’avance elle est la dernière elle n’a ni crié, ni frappé elle n’a rien effacé mais elle s’arrête devant lui, lève les yeux et tout l’univers se tait
—"Tu sais… ma maman, elle a construit les rêves. tous. même les tiens. et moi, j’ai appris à les défendre."
Elle tend la main le vide répond une poupée géante, faite de souvenirs d’enfance et d’erreurs corrigées, sort du néant elle attrape Mangakami, doucement, et le dépose sur un trône fait de ses propres erreurs scénaristiques incohérences antagonistes oubliés bulles exagérées.
Saphira s’incline légèrement.
—"Tu restes là pour réfléchir."
Les cinq éclairs se retournent. Ils partent. Le palais d’encre s’effondre derrière eux, réduit à des croquis hésitants.
Mais dans l’espace laissé vide, une phrase se grave à même le vide :
—"Ne touchez plus jamais à notre mère ou la prochaine fois on ne laissera aucun style vivant."
Fin du chapitre 61 — ne touchez pas à maman