Je suis dans mon appartement, la lumière du soleil se dissipant lentement à travers les rideaux. Mon téléphone repose sur la table basse, et je ne peux m'empêcher de le regarder, l'esprit déjà ailleurs. Aujourd'hui a été une journée longue et chargée, marquée par cette tension croissante avec Vincent, mais elle se termine sur une note différente.
Une invitation.
Le message est arrivé dans l'après-midi, juste avant la fin de ma journée de travail. Une nouvelle invitation pour le bal masqué. Mon cœur a battu un peu plus fort en le lisant, un mélange d'excitation et de nervosité me submergeant. Comme chaque fois, l'idée de le retrouver, cet inconnu masqué, fait naître en moi une impatience que je n'arrive pas à expliquer.
Je lève les yeux de mon téléphone pour regarder l'horloge sur le mur. Il est encore tôt, mais une partie de moi est déjà prête à y aller. Comme à chaque fois, ce bal est devenu une échappatoire, un moment volé dans la routine de ma vie. Et ce soir, je sens que quelque chose de différent va se produire.
Je me lève, me dirige vers la salle de bain pour me préparer. Sous la lumière douce, je me regarde dans le miroir, essayant de calmer les battements de mon cœur.
C'est toujours la même excitation, la même anticipation avant le bal. Mais ce soir, je ressens une certaine intensité, un besoin de le voir, de le toucher, qui dépasse tout ce que j'ai ressenti jusque-là.
Je choisis avec soin mes vêtements : un costume élégant, noir et sobre, assorti au masque que je porte à chaque fois. Une part de moi se demande si ce mystère pourra durer encore longtemps, mais une autre sait que c'est précisément ce qui rend ces rencontres si magiques.
Le trajet vers le bal se fait dans un mélange d'excitation et de nervosité. Les lumières de la ville défilent à travers la fenêtre, et à mesure que je me rapproche du lieu, mon esprit ne cesse de penser à lui. Ce masque, cet anonymat… cela fait partie de notre lien, et je ne suis pas encore prêt à briser cette barrière. Mais ce soir, je sens que nous franchirons une nouvelle étape, même si nos identités resteront dissimulées.
J'arrive enfin devant le grand hôtel, son entrée illuminée par des lanternes élégantes. Mon cœur s’accélère alors que je monte les marches. Je pénètre dans la salle somptueuse, baignée de lumière dorée, et aussitôt, l'ambiance familière me submerge. La musique, les murmures, les rires feutrés… tout est exactement comme avant.
Je cherche des yeux cet inconnu, mon inconnu masqué. Et là, dans un coin de la pièce, il est là, debout, me regardant déjà.
Mon cœur rate un battement. Il est exactement comme dans mes souvenirs, vêtu de son costume noir, son masque noir légèrement brillant sous la lumière. Nos regards se croisent, et comme à chaque fois, cette alchimie instantanée nous attire l'un vers l'autre.
Sans un mot, je m'avance vers lui, et il tend la main vers moi. Je la prends, et en un instant, nous sommes emportés par la musique, comme si le reste du monde n'avait plus d'importance. Nos corps se rapprochent, nos respirations se mêlent, et tout disparaît autour de nous.
Nous dansons, comme à chaque fois, nos mouvements synchronisés, fluides, comme si nos corps se connaissaient depuis toujours. Mais ce soir, il y a quelque chose de plus. Une urgence. Un désir palpable qui semble brûler sous la surface. Ses mains glissent le long de mon dos, tandis que je laisse les miennes explorer la chaleur de sa peau à travers le tissu de son costume.
Nos lèvres se trouvent rapidement, se rencontrant dans un baiser langoureux, profond et sensuel. Chaque baiser est un mélange parfait de passion et de douceur, nos langues s'entremêlant dans une danse qui reflète celle de nos corps. Je ferme les yeux, me laissant emporter par ce moment, par la tendresse de ses gestes, par l'intensité de ce que nous partageons.
Ses mains glissent sous mon costume, parcourant ma peau avec une délicatesse infinie, tandis que je fais de même, mes doigts traçant des lignes invisibles sur son torse.
Tout est lent, mesuré, mais chargé d'une passion contenue. Nos baisers deviennent plus profonds, plus pressants, et je sens que ce n'est pas suffisant. Ce soir, nous avons besoin de plus.
Alors que la soirée touche à sa fin, il se penche à mon oreille et murmure doucement : "Viens avec moi."
Mon cœur s'emballe, et sans hésiter, j'acquiesce. Il m'entraîne doucement hors de la salle, et nous montons ensemble les escaliers de l'hôtel. Le mystère, le désir, tout est encore là, intact, et pourtant ce soir, il semble que nous soyons prêts à franchir une nouvelle étape.
Nous arrivons dans une chambre, élégante, baignée d'une lumière tamisée. Je suis nerveux, mais l'excitation l'emporte. Il referme doucement la porte derrière nous, et avant que je puisse dire quoi que ce soit, nos lèvres se retrouvent, plus affamées cette fois. Ses mains glissent sous ma veste, la retirant avec une lenteur calculée, tandis que je fais de même avec lui.
Nous nous touchons, nous caressons, nos mains explorant chaque centimètre de peau accessible. Malgré l'intensité du moment, tout est fait avec une douceur et une tendresse infinie. Nos vêtements finissent par tomber, pièce par pièce, mais nos masques, eux, restent en place. C'est comme si, même dans cette intimité, nous avions besoin de préserver ce dernier voile de mystère.
Il me conduit doucement vers le lit, et nous nous allongeons, nos corps se pressant l'un contre l'autre. Chaque mouvement, chaque caresse est un mélange parfait de passion et de délicatesse.
Nous faisons l'amour, lentement, avec une tendresse qui me submerge. Il y a une douceur dans chacun de ses gestes, une attention à chaque frémissement de mon corps.
Nos respirations se synchronisent, nos corps se trouvent et se reconnaissent dans cette étreinte passionnée. Nos baisers, nos caresses, tout est empreint d'un amour secret, silencieux, mais si puissant que je sens mon cœur battre plus fort à chaque instant.
Nous restons ainsi, enlacés, échangeant des baisers, nos doigts traçant des chemins invisibles sur la peau de l'autre. Et à chaque moment, à chaque étreinte, nous prenons des photos, des souvenirs de cette nuit parfaite. Toujours masqués, mais toujours proches, comme pour préserver ce mystère qui nous lie si profondément.
Le temps semble suspendu, mais peu à peu, les heures s'écoulent. Lorsque nous nous détachons enfin, il est près de 3h du matin. Nous nous regardons une dernière fois, nos visages encore cachés derrière nos masques, mais je peux lire dans ses yeux la même tendresse, le même attachement que je ressens.
Un dernier baiser, doux et prolongé, et nous nous séparons, comme toujours. Chacun repart de son côté, nos identités toujours secrètes, mais nos corps et nos cœurs plus proches que jamais.